vendredi 30 janvier 2009

Esaïe 28,21-22


Texte biblique

Car l’Eternel se lèvera comme à la montagne de Peratsim, Il s’irritera comme dans la vallée de Gabaon, Pour faire son œuvre, son œuvre étrange, Pour exécuter son travail, son travail inouï. Maintenant, ne vous livrez point à la moquerie, De peur que vos liens ne soient resserrés ; Car la destruction de tout le pays est résolue ; Je l’ai appris du Seigneur, de l’Eternel des armées.

Réflexion

Une destruction annoncée

Esaïe conclut la partie avertissement qu’il adresse aux railleurs en les prévenant de la catastrophe imminente qui les attend. Pour concrétiser ce qu’il entend par là, il fait appel dans leur mémoire à un épisode bien connu de leur histoire : l’épisode de la victoire triomphante de Dieu sur tous les ennemis d’Israël à Gabaon, au temps de Josué : Josué 10. Plus que la victoire du peuple de Dieu, Gabaon est, de manière évidente, la victoire de Dieu, des manifestations de Sa puissance sans pareille ayant ponctué cet épisode : pluie de pierres de grêle sur les ennemis du peuple de Dieu, arrêt de la course du soleil pendant 24 h… Tout, dans la victoire de Gabaon, manifestait la puissance de Dieu.

Nul doute que ce qui, pour Israël et contre ses ennemis, a été réalisé à Gabaon, avait de quoi faire frémir ceux qui entendirent Esaïe. Car ce qu’Esaïe annonce ici est que ce que Dieu a fait dans le passé contre Ses ennemis pour l’anéantir, Il va le faire en leur temps, à cause de sa désobéissance, contre Son peuple. Ce qu’Esaïe annonce ici n’est ainsi ni plus ni moins que la destruction, la disparition d’Israël en tant que nation. Nul doute qu’une telle annonce devait paraître impossible, irréalisable pour le peuple de Dieu. Israël n’est-Il pas le peuple élu de Dieu, Celui à qui Ses oracles ont été confiés ? N’a-t-il pas été l’objet des promesses les plus grandes ?

Certes ! Mais Dieu, du haut des cieux, Lui, voit la réalité. Il connaît l’état réel du peuple de Dieu, son attachement apparent au culte rendu à Sa Personne, alors qu’en réalité ses dirigeants, pour leur sécurité, ont fait cause commune avec les puissances de la mort. A cause du statut particulier qu’il possède parmi les nations, Israël croit être à l’abri du jugement. Il oublie volontairement qu’à côté des promesses dont il est l’objet se trouvent de nombreuses menaces, longtemps annoncées d’avance, menaces dont l’application à cause de la désobéissance est aussi certaine que la bénédiction pour l’obéissance.

Les menaces précises faites par Esaïe nous rappellent que nul peuple, quel qu’il soit, qui ait pu être dans le passé un objet de bénédiction de la part de Dieu, n’est à l’abri, justement à cause de cette faveur, de Son jugement s’il vient à déchoir de la position qui est la sienne. La même menace, qui était destinée à Israël au temps d’Esaïe, plane aujourd’hui au-dessus des peuples qui, dans le passé, ont connu l’Evangile et ont été l’objet de la grâce évidente de Dieu, puis s’en sont détournés. Que Dieu nous garde constamment dans la saint crainte et le saint respect de Son nom !

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