samedi 3 janvier 2009

Esaïe 19,16 à 25


Texte biblique

En ce jour, l’Egypte sera comme des femmes : Elle tremblera et aura peur, En voyant s’agiter la main de l’Eternel des armées, Quand il la lèvera contre elle. Et le pays de Juda sera pour l’Egypte un objet d’effroi : Dès qu’on lui en parlera, elle sera dans l’épouvante, A cause de la résolution prise contre elle par l’Eternel des armées. En ce temps–là, il y aura cinq villes au pays d’Egypte, Qui parleront la langue de Canaan, Et qui jureront par l’Eternel des armées : L’une d’elles sera appelée ville de la destruction. En ce même temps, il y aura un autel à l’Eternel Au milieu du pays d’Egypte, Et sur la frontière un monument à l’Eternel. Ce sera pour l’Eternel des armées un signe et un témoignage Dans le pays d’Egypte ; Ils crieront à l’Eternel à cause des oppresseurs, Et il leur enverra un sauveur et un défenseur pour les délivrer. Et l’Eternel sera connu des Egyptiens, Et les Egyptiens connaîtront l’Eternel en ce jour–là ; Ils feront des sacrifices et des offrandes, Ils feront des vœux à l’Eternel et les accompliront. Ainsi l’Eternel frappera les Egyptiens, Il les frappera, mais il les guérira ; Et ils se convertiront à l’Eternel, Qui les exaucera et les guérira. En ce même temps, il y aura une route d’Egypte en Assyrie : Les Assyriens iront en Egypte, et les Egyptiens en Assyrie, Et les Egyptiens avec les Assyriens serviront l’Eternel. En ce même temps, Israël sera, lui troisième, Uni à l’Egypte et à l’Assyrie, Et ces pays seront l’objet d’une bénédiction. L’Eternel des armées les bénira, en disant : Bénis soient l’Egypte, mon peuple, Et l’Assyrie, œuvre de mes mains, Et Israël, mon héritage !

Réflexion

L’avenir de l’Egypte :

Contrairement à l’annonce faite à propos de Babylone (Ch 12), le chapitre d’Esaïe consacré à l’Egypte termine sur une note positive. Car après avoir été débarrassé de l’influence de ses faux dieux comme de ses spirites, ses médiums, ses occultistes, une œuvre profonde de Dieu se fera dans le pays. Comme il en a déjà été le cas au temps de Moïse, les égyptiens comprendront que le Seigneur unique et véritable est Yahvé, le Dieu d’Israël. En se tournant vers Lui, les égyptiens vont vivre et connaître la même histoire qu’Israël vécu au temps où, sous la tyrannie de Pharaon, Dieu leur envoya Moïse pour les délivrer.

Serait-ce ce vécu du peuple de Dieu, revenu à la mémoire des égyptiens, qui sera la cause de leurs démarches ? Esaïe ne le précise pas, mais une telle possibilité est fort probable. Ce témoignage rendu à l’Egype, ancien oppresseur d’Israël, puis opprimé à son tour et délivré par le Dieu qui délivra Israël au temps de son esclavage en Egypte, est une puissant témoignage à la force qu’exerce l’œuvre de la grâce de Dieu dans la vie de Son peuple auprès de ses oppresseurs. Il n’est pas rare dans l’histoire de voir, sur le plan individuel, le même scénario se reproduire. Car l’oppresseur d’hier peut devenir l’opprimé de demain. Et l’oppresseur d’hier ayant vu de ses propres yeux de quelle manière l’opprimé d’hier a été secouru peut très bien en arriver, au moment où lui aussi passe par l’oppression, à crier à Dieu et à s’adresser à Lui pour le sauver de la même manière qu’il a vu ce Dieu là sauver l’opprimé lorsqu’il était oppresseur.

Le témoignage de l’action de Dieu pour l’Egypte (à laquelle Esaïe ajoute un second encore plus surprenant, l’Assyrie) est, de plus, un témoignage éloquent à l’universalité de la grâce de Dieu. Car si Dieu est d’abord le Dieu d’Israël, Il veut être le Dieu de tous les peuples et de toutes les nations. Il veut que toutes soient délivrées de la puissance de l’oppresseur, le prince de ce monde qui, tantôt utilise l’un pour opprimer l’autre, puis se sert de l’autre pour opprimer l’un. Car que nous soyons l’oppresseur ou l’opprimé d’un temps, nous sommes tous pour l’ennemi de nos âmes des sujets d’oppression dont il se sert parfois comme outils, parfois comme victimes.

La fin du chapitre d’Esaïe nous place devant une perspective mondiale heureuse. Elle témoigne du fait qu’au jour où l’influence spirituelle néfaste, l’ombre qui couvre le monde aura disparu, l’élan presque naturel des cœurs sera de chercher Dieu. Cette fin de chapitre témoigne du fait que, malheureusement pour se faire, il faut que les peuples passent souvent par une grande souffrance. C’est un fait reconnu et certain que personne ou presque ne se tourne vers Dieu sans passer par un chemin de grandes souffrances et de misère, chemin qui est souvent le seul moyen pour ouvrir les yeux, se rendre compte de sa perdition, et saisir soudain l’opportunité que représente le don de la grâce de Dieu pour son salut et sa libération.

Que le Seigneur Dieu d’Abraham qui, en Christ, veut bénir routes les nations donne aujourd’hui à Ses enfants opprimés d’être des témoins de Sa grâce et de Sa puissance auprès de leurs oppresseurs, afin qu’au jour où ceux-ci seront opprimés, ils se souviennent de Lui et crient à Lui pour être sauvé !

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