vendredi 16 janvier 2009

Esaïe 26,1 à 6


Texte biblique

En ce jour, on chantera ce cantique dans le pays de Juda : Nous avons une ville forte ; Il nous donne le salut pour murailles et pour rempart. Ouvrez les portes, Laissez entrer la nation juste et fidèle. A celui qui est ferme dans ses sentiments Tu assures la paix, la paix, Parce qu’il se confie en toi. Confiez–vous en l’Eternel à perpétuité, Car l’Eternel, l’Eternel est le rocher des siècles. Il a renversé ceux qui habitaient les hauteurs, Il a abaissé la ville superbe ; Il l’a abaissée jusqu’à terre, Il lui a fait toucher la poussière. Elle est foulée aux pieds, Aux pieds des pauvres, sous les pas des misérables.

Réflexion

Contenu du cantique du peuple de Dieu libéré

Le thème de la ville est, selon Esaïe, le thème premier du cantique nouveau que chantera le peuple de Dieu libéré, au bout de l’histoire, par le Seigneur. Il est à remarquer que ce thème de la ville est un thème récurrent dans la prophétie d’Esaïe au sujet des derniers temps . Le jugement dont Esaïe parle est un jugement qui frappe une ville, la ville du chaos : 24,10. Au chapitre précédent déjà, Esaïe loue, célèbre Dieu pour l’œuvre du jugement qui a réduit la ville forte en ruines : 25,2 et qui fait que, depuis, la ville des nations brutales le craint. Dans son cantique, le peuple de Dieu loue le Seigneur du fait que le nom de la ville forte a changé : ce n’est plus la ville qui était le repaire des forces des ténèbres, mais la ville de Dieu qui, maintenant, exerce son rayonnement sur toute la terre. Le discours d’Esaïe rejoint celui, beaucoup plus tard, de l’apôtre Jean sur les mêmes événements. Au centre du conflit séculaire, qui doit trouver son issue à la fin de l’histoire, Jean place deux villes, Babylone, la ville forte, la grande ville, le repaire de tous les démons et Jérusalem, la cité céleste qui descend d’auprès de Dieu. C’est cette ville forte que chante aussi les élus dans le pays de Juda, ville dans laquelle se tient et se trouve le trône du Seigneur.

Commençant par ce thème de la ville, le cantique des élus de Juda se poursuit par la célébration de la paix et de la sécurité que ressentent désormais les élus à la vue de la ville forte qui leur sert d’abri. Ce qui fait la sécurité de cette ville ne se trouve ni dans les armes dont elle serait pourvue, ni dans les remparts desquels elle serait entourée. C’est le salut, les promesses de Dieu liées à l’engagement qui est le Sien qui sont source de sécurité pour le peuple de Dieu. Le cantique se poursuit ensuite par un appel aux gardiens de la ville pour qu’ils ouvrent grandes les portes à la nation juste. L’heure du jugement du monde est aussi celle de la victoire du peuple de Dieu, victoire qui se concrétise par son entrée dans la ville du grand Roi.

Puis vient dans le cantique l’énoncé d’un principe spirituel et d’une exhortation. Si l’on considère que le temps dont parle le prophète est celui du Règne ici-bas du Seigneur, les paroles prononcées ici trouvent, de manière toute appropriée, leur raison d’être. Le principe énoncé définit à quel prix, dans la relation avec le Seigneur, la paix peut perdurer : à celui qui est ferme dans ses dispositions de cœur… Nous en faisons l’expérience quotidienne. C’est lorsque nous sommes en Christ et que nous veillons à demeurer en Lui que notre cœur est en paix. Dès que, séduits, nous quittons ce terrain, nous la perdons. C’est pourquoi l’exhortation principale qui suit convient également parfaitement : Mettez votre confiance dans le Seigneur pour toujours, car Il est le Rocher des siècles !

Le cantique se termine par un rappel des effets de l’œuvre de jugement de Dieu sur le monde, ce monde gouverné par l’orgueil et l’arrogance. Ce qui était élevé est désormais abaissé, humilié, foulé aux pieds par ceux qui, justement avaient jusqu’alors été les meurtris et les piétinés de la terre. Juste renversement des choses qui fait que le riche et le puissant deviennent pauvres et faibles et le faible et le pauvre, forts et riches. Que le Seigneur nous donne dans notre conduite et notre vie, en tant que peuple de Dieu, de mettre en pratique ces principes ! Vis en nous, ô Dieu, par Ton esprit, vis en nous !

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