lundi 26 janvier 2009

Esaïe 27,12-13

Texte biblique

En ce temps–là, L’Eternel secouera des fruits, Depuis le cours du fleuve jusqu’au torrent d’Egypte ; Et vous serez ramassés un à un, enfants d’Israël ! En ce jour, on sonnera de la grande trompette, Et alors reviendront ceux qui étaient exilés au pays d’Assyrie Ou fugitifs au pays d’Egypte ; Et ils se prosterneront devant l’Eternel, Sur la montagne sainte, à Jérusalem.

Réflexion

3ème fait : le retour des israélites dans leur pays :

Le 3ème fait marquant de ce jour-là, jour de la venue et du règne du Messie, jour de jugement pour le monde et les peuples ennemis de Dieu, jour de la restauration d’Israël à la tête des nations, sera le retour de l’exil des derniers juifs encore dispersés dans le monde. Les images employés par Esaïe pour illustrer les moyens qui permettront ce retour suggèrent plusieurs réalités :

- la 1ère est celle de l’attachement, on pourrait presque dire l’enracinement des exilés dans les nations où ils étaient dispersés. Bien qu’Israël soit la terre naturelle de tous les Juifs, Esaïe semble suggérer ici que beaucoup de ceux qui restent encore dans les nations n’aient pas le désir de retourner dans leur pays. Aussi, dit Esaïe, Dieu devra-t-il les contraindre par la force de se détacher de leur pays d’attache, comme le fait, par exemple, le viticulteur secouant les arbres pour en faire tomber les fruits

- la seconde est illustrée par l’exemple des juifs vivant en Assyrie. Si dans le premier cas, Esaïe parle d’attache, le cas de ceux-ci est encore plus dramatique. Esaïe parle de ces Juifs comme de Juifs perdus en Assyrie. Peut-être suggèrent-il ici l’idée que ces juifs, quoique juifs d’origine, étaient devenus plus assyriens que juifs. Ils s’étaient à ce point distancés de leurs racines qu’on ne pouvait les considérer que comme perdu pour le peuple de Dieu.

En ce jour-là pourtant, le retour complet du peuple de Dieu, non seulement dans sa terre, mais sur sa montagne sacrée dans la présence de Dieu, s’effectuera. Pour nous aussi, peuple de Dieu, la question se pose. Combien sont-ils ces hommes et ces femmes qui, pourtant un jour incorporés dans le peuple de Dieu par une nouvelle naissance, ne peuvent, humainement vu, être considérés que comme perdus. Ce passage nous encourage à croire que, ultimément, Dieu a les moyens de ramener à Lui tous Ses enfants égarés. Sans doute devra-t-Il le faire pour eux dans la douleur, en brisant toutes les attaches qui les retiennent loin de Lui. C’est pour beaucoup honteux et confus, amèrement et dans la honte, que ce chemin de retour se fera, sans gloire aucune si ce n’est celle de la grâce incommensurable de Dieu à leur égard.

Que Dieu me donne au jour de Son retour de ne pas être dans cette situation, confus et éloignés de Lui, mais qu’Il me trouve attaché à Lui, proche de Lui et dans l’attente réelle de Sa venue : cf 1 Jean 2,28.

Aucun commentaire: