lundi 2 février 2009

Esaïe 28, 23 à 29


Texte biblique

Prêtez l’oreille, et écoutez ma voix ! Soyez attentifs, et écoutez ma parole ! Celui qui laboure pour semer laboure–t–il toujours ? Ouvre–t–il et brise–t–il toujours son terrain ? N’est–ce pas après en avoir aplani la surface Qu’il répand de la nielle et sème du cumin ; Qu’il met le froment par rangées, L’orge à une place marquée, Et l’épeautre sur les bords ? Son Dieu lui a enseigné la marche à suivre, Il lui a donné ses instructions. On ne foule pas la nielle avec le traîneau, Et la roue du chariot ne passe pas sur le cumin ; Mais on bat la nielle avec le bâton, Et le cumin avec la verge. On bat le blé, Mais on ne le bat pas toujours ; On y pousse la roue du chariot et les chevaux, Mais on ne l’écrase pas. Cela aussi vient de l’Eternel des armées ; Admirable est son conseil, et grande est sa sagesse.

Réflexion

Parabole instructive :

Après avoir dit de la part de Dieu tout ce qu’il avait sur le cœur de dire à son peuple et à ses chefs, Esaïe termine ici son enseignement par une parabole destinée à mettre en relief l’enseignement majeur que ses auditeurs ont à retenir de tout ce qu’il leur a transmis. Par sa manière d’agir, de façon induite, Esaïe nous enseigne quel est, dans l’enseignement biblique comme la prédication, le sens et l’utilité d’une illustration. L’illustration est là pour mettre en valeur, faire ressortir le cœur de ce que nous voulons transmettre. Mieux que des explications, elle permet aux auditeurs de saisir de manière immédiate et sans difficulté de compréhension ce que, peut-être, la vérité dite autrement ne leur aurait pas permis de voir.

Le principe mis en valeur par la parabole du laboureur utilisée par Esaïe est clair. Le travail du laboureur, montre Esaïe, ne consiste pas en une seule chose. Si pendant un temps le laboureur laboure la terre, vient le moment ou il sème. Et lorsqu’il a semé, il ne fait pas n’importe quoi. Il sait comment agir pour atteindre son but qui est de récolter le fruit de ce qu’il a semé. Ce qu’Esaïe veut montrer est que le laboureur connaît à la fois la marche à suivre pour atteindre le but qu’il s’est proposé et sait également ce qu’il doit faire, la manière avec laquelle il doit procéder au cours de chaque étape. Il n’agit pas de façon anarchique ou arbitraire, au gré de ses envies du moment. Il suit un plan précis et adopte la manière de faire que la sagesse de Dieu lui a enseignée.

Cette sagesse que suit le laboureur est aussi celle qui habite Dieu dans Sa façon d’agir envers Son peuple. Le message d’Esaïe est ainsi un message d’espoir. Il invite Israël, dans la situation dans laquelle il se trouve, à ne pas désespérer : Dieu sait ce qu’Il fait. Il n’agit pas de façon arbitraire. S’il fait passer Son peuple par le jugement, Il n’agit pas pour autant en-dehors du but qu’Il s’est proposé avec Lui, but qui est de récolter un jour le fruit de la semence qu’Il a jeté en eux : cf la parabole de la vigne : Esaïe 5 et 27. Ainsi, comme il en est pour le laboureur, même les gestes qui apparaissent comme les plus violents, voire insensés, sont réfléchis, mesurés. Dieu frappe Israël, mais Il ne le frappera pas toujours ; Il fait passer sur lui bien des instruments douloureux : Ps 66,12 , mais, pour autant, Il ne cherche pas à le broyer. Ce que Dieu dit à Israël, il nous le dit aussi. Que Dieu nous donne, en toutes circonstances, de garder foi en Sa souveraineté et en la bienveillance de Ses desseins envers nous !

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