mardi 17 février 2009

Esaïe 31,1 à 3


Texte biblique

Malheur à ceux qui descendent en Egypte pour avoir du secours, Qui s’appuient sur des chevaux, Et se fient à la multitude des chars et à la force des cavaliers, Mais qui ne regardent pas vers le Saint d’Israël, Et ne recherchent pas l’Eternel ! Lui aussi, cependant, il est sage, il fait venir le malheur, Et ne retire point ses paroles ; Il s’élève contre la maison des méchants, Et contre le secours de ceux qui commettent l’iniquité. L’Egyptien est homme et non dieu ; Ses chevaux sont chair et non esprit. Quand l’Eternel étendra sa main, Le protecteur chancellera, le protégé tombera, Et tous ensemble ils périront.

Réflexion

Erreur dans la recherche :

Toujours en lien avec l’actualité de ce qu’il vit, Esaïe prophétise ici un nouveau malheur au sujet de ceux qui, effrayés par la menace assyrienne, sont partis en Egypte pour chercher secours et abri auprès des chevaux et des chars du Pharaon. Deux choses principales, montre le prophète, motivent la démarche des israélites se rendant en Egypte : le grand nombre des chars et des attelages qui composent l’armée égyptienne et la solidité et la puissance dont ils semblent faire preuve. Tout le raisonnement des israélites repose ainsi sur une comparaison, sur l’évaluation humaine des forces en présence. Soupesant la force et la puissance de l’armée assyrienne, les israélites ont ouvert les yeux pour voir qui, autour d’eux, aurait la capacité de s’y opposer et, éventuellement, de la vaincre. Cette recherche entreprise, la conclusion des israélites s’imposa d’elle-même : seul l’Egypte le peux. D’où la démarche, déjà condamnée par Esaïe : 30,6-7, de l’envoi de la délégation d’émissaires israélites vers l’Egypte.

Alors que les émissaires israélites sont en route, Esaïe annonce d’avance la déception que sera en bout de course de cette démarche entreprise auprès de l’Egypte. Car, à la lumière de la connaissance de Dieu, il y a, de manière évidente, erreur dans l’orientation prise par les israélites dans la recherche d’un secours. Qui, en effet, plus que Dieu, dit Esaïe, fait le poids face à la puissance assyrienne. Lui qui, dans le passé, a sauvé les israélites de l’Egypte, n’a-t-Il pas justement démontré la supériorité de Sa puissance sur tout autre pouvoir ? N’a-Il pas en ce temps fait la preuve que Lui seul est capable de contrarier et de réduire à néant les desseins des malfaisants envers les Siens ? Pourquoi donc le peuple de Dieu cherche-t-il du secours auprès d’une puissance de moindre importance, alors qu’il peut avoir pour et avec Lui le Tout-Puissant ! C’est cette logique, issue de l’incrédulité du peuple de Dieu, que, de Sa part, Esaïe ici condamne et fustige.

Comme c’est souvent le cas pour nous aussi, Israël n’écoutera pas. Il faudra donc que ce soit par le malheur qu’il fasse l’expérience du bon sens des paroles du prophète. Il en est toujours ainsi avec Dieu. Ecoutée ou non, Sa Parole s’accomplit, pour notre bien si elle est entendue, pour notre malheur si elle est mise de côté.

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