samedi 7 février 2009

Esaïe 29,17 à 24


Texte biblique

Encore un peu de temps, Et le Liban se changera en verger, Et le verger sera considéré comme une forêt. En ce jour–là, les sourds entendront les paroles du livre ; Et, délivrés de l’obscurité et des ténèbres, Les yeux des aveugles verront. Les malheureux se réjouiront de plus en plus en l’Eternel, Et les pauvres feront du Saint d’Israël le sujet de leur allégresse. Car le violent ne sera plus, le moqueur aura fini, Et tous ceux qui veillaient pour l’iniquité seront exterminés, Ceux qui condamnaient les autres en justice, Tendaient des pièges à qui défendait sa cause à la porte, Et violaient par la fraude les droits de l’innocent. C’est pourquoi ainsi parle l’Eternel à la maison de Jacob, Lui qui a racheté Abraham: Maintenant Jacob ne rougira plus, Maintenant son visage ne pâlira plus. Car, lorsque ses enfants verront au milieu d’eux l’œuvre de mes mains, Ils sanctifieront mon nom ; Ils sanctifieront le Saint de Jacob, Et ils craindront le Dieu d’Israël ; Ceux dont l’esprit s’égarait acquerront de l’intelligence, Et ceux qui murmuraient recevront instruction.

Réflexion

Un bref instant

Face à la perspective des malheurs annoncés précédemment par Esaïe, la question peut, dans le cœur de chacun, se poser : en quoi, pour le peuple de Dieu, le fait de revenir à Dieu peut-il changer quelque chose ? Le cours des choses n’est-il pas irréversible ? Ne sommes-nous pas engagés dans un processus inévitable de malheurs et de destructions qui vont, désormais, nous marquer pour des siècles ? La réponse inspirée d’Esaïe à ces questions est paradoxale. Si, il est vrai, sur le plan humain, que l’homme livré à lui-même ne peut que toujours davantage s’enfoncer dans le chaos et la ruine, Esaïe dit ici que, la cause du mal supprimée (le règne de la brute, de l’insolent et de l’injuste), il ne faut à la puissance de Dieu qu’un bref instant pour transformer le monde et le délivrer, aussi bien au niveau de la nature que dans les personnes, des effets destructeurs du péché. Non ! Il n’y a du côté de Dieu aucune obstacle, aucune impuissance à la capacité de transformation du monde. L’obstacle est, pour l’heure, de notre côté, dans notre séparation avec Lui, séparation qui fait que nous sommes sous la coupe du Mauvais.

Mais l’heure vient où cet état de fait disparaîtra. Cette heure, montre Esaïe, ne sera pas qu’une heure heureuse pour les nations. Elle sera aussi et avant tout pour Jacob l’heure des retrouvailles avec son Dieu. Si le monde ne sera plus le même, débarrassé des effets du péché et du Malin, Israël non plus, objet de la grâce de son Dieu, ne sera plus le même. Délivré de sa honte, la honte de ce que, en tant que peuple élu, il était devenu, il connaîtra et reconnaîtra enfin, du plus petit au plus grand, son Dieu. Il n’y aura plus en son sein, dit Esaïe, ni d’ignorants, de stupides ou d’hommes à l’esprit égaré. Tous, par Sa connaissance, seront devenus intelligents, tant il est vrai, comme ne cessent de le répéter les prophètes, que c’est bien ici que, dans nos vies, celle-ci commence : Prov 1,1 à 7

Peut-être nous posons-nous la question de savoir, après tous les malheurs et les cataclysmes issus de la folie des hommes et du jugement de Dieu, comment il Lui sera possible de restaurer la planète et de la rendre de nouveau habitable ! Esaïe nous le dit ici : il ne faut à la puissance de Dieu qu’un seule instant pour faire d’une création soumis au chaos un paradis où, de nouveau, il fait bon vivre… comme il ne faut qu’un instant à Dieu pour faire d’une créature dépravée et abîmée par le péché un nouvel homme. Béni soit Dieu pour l’œuvre magnifique de restauration de la création qu’Il opérera par la venue et le règne prochain de Son Oint ! Que Ton règne vienne ainsi bientôt sur la terre, ô Dieu !

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