mercredi 25 février 2009

Esaïe 32, 15 à 20


Texte biblique

Jusqu’à ce que l’esprit soit répandu d’en haut sur nous, Et que le désert se change en verger, Et que le verger soit considéré comme une forêt. Alors la droiture habitera dans le désert, Et la justice aura sa demeure dans le verger. L’œuvre de la justice sera la paix, Et le fruit de la justice le repos et la sécurité pour toujours. Mon peuple demeurera dans le séjour de la paix, Dans des habitations sûres, Dans des asiles tranquilles. Mais la forêt sera précipitée sous la grêle, Et la ville profondément abaissée. Heureux vous qui partout semez le long des eaux, Et qui laissez sans entraves le pied du bœuf et de l’âne !

Réflexion

L’optimisme de la foi

Si le message d’Esaïe a pour but premier de détruire l’optimisme trompeur de ses contemporains, optimisme construit sur le sable de leur légèreté, il n’en est pas pour autant que pessimiste. Car, montre ici Esaïe, il est impossible qu’en fin de course l’œuvre de Dieu, Son dessein, se termine par un échec. Si donc Esaïe est, pour ce qui concerne l’avenir immédiat d’Israël , totalement pessimiste, il est tout autant pour ce qui touche au projet de Dieu avec lui totalement optimiste. Alors qu’Esaïe vit avec ses frères de sang sous le régime de la loi, on pourrait croire que l’optimisme dont il fait preuve est le résultat dans son cœur de l’espoir de voir enfin son peuple se repentir et revenir à Dieu. Il n’en est rien. Malgré les changements et les améliorations ponctuelles qu’elles apportent, Esaïe sait à quel point l’œuvre et les périodes de repentance qu’a pu connaître Israël ont été brèves, rapidement interrompues et finalement décevantes.

Aussi l’optimisme d’Esaïe pour un avenir fait de paix, de prospérité et de sécurité pour Israël ne repose-t-il pas sur l’homme, mais totalement sur l’œuvre et l’acte de grâce de Dieu pour les Siens. Esaïe le souligne ici fortement : s’il y a un avenir possible pour Israël, comme pour nous, cela tient exclusivement à ce que Dieu, par le souffle de Son Esprit fait et opère en nous et pour nous. Sachons-le et croyons-le bien : même le plus fort de nos désirs pour suivre Dieu et Lui obéir ne saurait représenter une base fiable et durable pour vivre Sa bénédiction. L’œuvre de Dieu ne tient qu’à ce que Dieu, dans Sa grâce, fait pour nous. Le fruit de l’œuvre de Dieu n’est que le produit de l’action de Son Esprit, action qui est le fruit de Sa grâce seule. L’apôtre Paul qui, dans son épître aux romains, développe largement ce sujet, le souligne fortement par sa conclusion : " Dieu, dit-il, a enfermé tous les humains dans leur refus d’obéir, pour avoir compassion de tous : Rom 11,32. " L’histoire de l’œuvre de Dieu dans le monde, comme en Israël, n’est que l’histoire de Sa grâce envers tous les peuples. L’histoire de l’œuvre de Dieu dans ma vie également.

Si pour nous, l’œuvre de la grâce et de l’Esprit de Dieu se traduit essentiellement par des bénédictions spirituelles : cf Ephésiens 1, elle se traduira pour Israël,, sous le gouvernement du Messie et selon l’objectif premier de son élection, par une bénédiction sans pareille pour sa terre. Alors que de tout temps Israël aura connu l’angoisse, le temps de la visite de Dieu sera un temps d’abondance, de paix, de justice et de tranquillité sans pareille. Ce sont aussi ses fruits que, par le Saint-Esprit, Dieu fait naître et germer en nous. Qu’Il me donne, nous donne de les aimer t d’en jouir passionnément !

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