mercredi 10 décembre 2008

Esaïe 9,17 à 20


Texte biblique

C’est pourquoi le Seigneur ne saurait se réjouir de leurs jeunes hommes, Ni avoir pitié de leurs orphelins et de leurs veuves ; Car tous sont des impies et des méchants, Et toutes les bouches profèrent des infamies. Malgré tout cela, sa colère ne s’apaise point, Et sa main est encore étendue. Car la méchanceté consume comme un feu, Qui dévore ronces et épines ; Il embrase l’épaisseur de la forêt, D’où s’élèvent des colonnes de fumée. Par la colère de l’Eternel des armées le pays est embrasé, Et le peuple est comme la proie du feu ; Nul n’épargne son frère. On pille à droite, et l’on a faim ; On dévore à gauche, et l’on n’est pas rassasié ; Chacun dévore la chair de son bras. Manassé dévore Ephraïm, Ephraïm Manassé, Et ensemble ils fondent sur Juda. Malgré tout cela, sa colère ne s’apaise point, Et sa main est encore étendue.

Réflexion

3ème annonce :

La 3ème annonce d’Esaïe traite d’un aspect singulier du jugement de Dieu sur Israël : la guerre civile. Cet aspect évoque une vérité reprise également par Paul lorsqu’il décrit la façon avec laquelle Dieu manifeste en premier sa colère sur le monde. Il souligne la vérité surprenante selon laquelle le jugement du péché des peuples ne nécessite même pas, de la part de Dieu, une quelconque action. Le péché est une réalité si nuisible pour l’homme que sa propre présence en lui suffit pour générer les actions et les comportements par lesquels ils se punira lui-même. La division, les déchirements internes des peuples en rendent largement témoignage. La méchanceté dans le cœur de chacun ou dans la communauté suffit à elle seule pour la consumer et la détruire. Elle seule suffira pour l’éternité à faire le malheur des damnés : Ezéchiel 28,18.

Si la division, les déchirements internes d’une communauté sont d’abord la conséquence naturelle du péché, et du fait que Dieu laisse celle-ci simplement livrée à elle-même, au cours naturel des choses, cette vérité souligne, par contraste, que l’unité de la même communauté n’est pas le résultat d’un arrangement naturel, mais bien celui de l’œuvre spirituelle de Dieu qui en coordonne chaque partie et les soumet à Son autorité. : Ephés 2,21. L’épître aux hébreux nous le rappelle : c’est Dieu, par Sa Parole puissante, qui assure la cohésion et l’unité de l’univers : Héb 1,3. S’Il cessait un seul instant d’agir ou de le faire, l’univers s’écroulerait. Rappelons-nous sans cesse cette vérité qui a été le sujet principal de la prière de Jésus pour les Siens avant de quitter le monde : Jean 17,20-21. Veillons et surveillons ce qui, en nous, vient de notre cœur naturel. Car de lui peuvent aussi bien venir les sources de la vie comme de la mort ! Que par Ta grâce aujourd’hui je ne sois pas, dans la communauté dans laquelle Tu m’as placé, un élément de division mais un facteur puissant d’unité !

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