vendredi 26 décembre 2008

Esaïe 16,1 à 5

Texte biblique

Envoyez les agneaux au souverain du pays, Envoyez–les de Séla, par le désert, A la montagne de la fille de Sion. Tel un oiseau fugitif, telle une nichée effarouchée, Telles seront les filles de Moab, au passage de l’Arnon. – Donne conseil, fais justice, Couvre–nous en plein midi de ton ombre comme de la nuit, Cache ceux que l’on poursuit, Ne trahis pas le fugitif ! Laisse séjourner chez toi les exilés de Moab, Sois pour eux un refuge contre le dévastateur ! Car l’oppression cessera, la dévastation finira, Celui qui foule le pays disparaîtra. Et le trône s’affermira par la clémence ; Et l’on y verra siéger fidèlement, dans la maison de David, Un juge ami du droit et zélé pour la justice. –

Réflexion

En Esaïe 16, nous avons dans les 5 premiers versets l’invitation étonnante de Dieu lancée à Israël d’accueillir sous son aile les réfugiés de Moab. Cette invitation lancée à Israël n’est pas une exigence. Elle est laissée à son libre choix. Elle n’est cependant pas première non plus. Le début du chapitre semble montrer qu’elle fait suite à une démarche, maladroite certes, de demande de pardon et de réconciliation de la part de Moab envers Israël.

Nous pouvons apprendre de ce passage plusieurs grandes vérités et leçons importantes :

1. Concernant le pardon. S’il n’est pas encore érigé en loi comme Jésus le fera dans les évangiles, Dieu pose ici le principe selon lequel toute personne qui entreprend à l’égard de son prochain une démarche de repentance et de réconciliation, si intéressée puisse-t-elle être, doit être reçue et accueillie. Jésus rappelle dans la prière type qu’Il nous a laissé que le pardon de Dieu pour nos propres fautes sera proportionnel au pardon que nous accorderons aux autres pour leurs fautes envers nous. Qui sait si la détresse qui arrive à la personne n’est pas le moyen de Dieu pour l’amener à entrer en elle-même et voir la folie de son attitude passée : cf le fils prodigue.

2. Concernant le jugement. Dieu fait la différence entre le jugement d’une nation et la grâce dont il peut faire preuve pour des individus dans cette nation. Même dans Sa colère, Dieu peut montrer Son amour, Sa miséricorde, sa compassion. Il n’y a pas dans le cœur de Dieu de joie à voir la souffrance. Le trône de Dieu, rappelle Esaïe, ne s’affermit pas par la colère, mais par la fidélité et la justice. La gloire et la grandeur de Dieu ne se montre jamais autant que dans Sa capacité à faire grâce et à manifester Sa bonté envers des hommes qui ne mériteraient légitimement que Sa colère.

Que le Seigneur nous donne de pouvoir avoir la même attitude que Lui dans ce monde à l’égard de ceux qui se montrent peut-être aujourd’hui nos adversaires !

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