jeudi 4 décembre 2008

Esaïe 8,11 à 15


Texte biblique

Ainsi m’a parlé l’Eternel, quand sa main me saisit, Et qu’il m’avertit de ne pas marcher dans la voie de ce peuple: N’appelez pas conjuration tout ce que ce peuple appelle conjuration ; Ne craignez pas ce qu’il craint, et ne soyez pas effrayés. C’est l’Eternel des armées que vous devez sanctifier, C’est lui que vous devez craindre et redouter. Et il sera un sanctuaire, Mais aussi une pierre d’achoppement, Un rocher de scandale pour les deux maisons d’Israël, Un filet et un piège Pour les habitants de Jérusalem. Plusieurs trébucheront ; Ils tomberont et se briseront, Ils seront enlacés et pris.

Réflexion

Distinction de vue :

Confrontés aux diverses menaces politiques de son temps, le peuple de Juda avait tendance à ne considérer que le côté humain des choses. Il faisait ce que tous les hommes font lorsqu’une situation se dégrade : chercher où sont les coupables, où se trouvent quelque part les traîtres, les conspirateurs. L’Eternel indique ici à Esaïe, et ceux qui, avec lui, Lui sont encore attachés, quels doivent être leur attitude et leur témoignage dans une telle situation. En tout temps, quelles que soient les circonstances et les menaces réelles ou imaginaires, immédiates ou anticipées, qui pèsent sur le monde ou la société dans laquelle il vit, c’est l’Eternel que l’homme de Dieu et ceux qui Lui sont attachés doivent avant tout craindre. Car, au-delà de tout ce qui se produit et de tout ce que les chefs des nations et des empires projettent, c’est d’abord et avant tout Lui le vrai Chef de l’histoire, le vrai décideur de ce qui se fait. Et c’est en dernier lieu à Lui que devra rendre compte chacun, et face à Lui que se retrouvera chacun.

L’Eternel indique et souligne de plus les raisons pour lesquelles Il donne cet ordre à Esaïe. En premier lieu, Il établit le lien direct existant entre ce que l’on craint et ce que l’on sanctifie. La sanctification est le processus par lequel on met à part une chose pour la supériorité qu’on lui reconnaît. Ce que l’on sanctifie, c’est aussi ce que l’on craint, ce devant quoi on tremble ou l’on s’incline. Vu sous cet angle, l’Eternel dit à Esaïe que, pour notre sécurité future aussi bien que pour notre bien psychologique, c’est l’Eternel que nous devons craindre. En tant qu’enfant et disciple du Seigneur, nous devons refuser de laisser quoi que ce soit d’autre que Lui nous impressionner ou nous dominer au point de Le craindre. Car derrière tout ce qui se passe et ce qui se produit, derrière toutes les menaces civiles, économiques ou politiques qui peuvent se profiler à l’horizon, c’est de notre attitude à l’égard de Dieu que dépend d’abord l’avenir de notre sort. Ce n’est, dit l’Eternel, que si je fais de Lui un abri qu’Il se révélera, au moment du danger un sanctuaire pour moi, un lieu de calme, de paix, de sécurité et de repos. Mais si, par contre, l’Eternel n’est pas aujourd’hui pour moi le lieu de mon repos et de ma sécurité, Il ne le sera pas davantage au jour du danger et du malheur. Je serai alors sans protection, complètement livré, au jour du malheur, à moi-même et à mes ennemis, impuissant, sans force et incapable de pouvoir m’en sortir.

Souvenons-nous toujours de cette réalité ! Quelles que soient les situations ou les circonstances dans lesquelles nous pouvons nous trouver, c’est de notre attitude à l’égard de Dieu que dépend notre salut et notre paix. Se réfugier en Lui, Le craindre, c’est être mis à l’abri, soustrait à toutes les autres sources de craintes devant lesquelles les hommes tremblent. Que l’Eternel soit aujourd’hui Mon abri pour que demain, au jour mauvais, Il le soit aussi !

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