samedi 22 novembre 2008

Esaïe 5,8 à 24


Texte biblique

C’est pourquoi, comme une langue de feu dévore le chaume, Et comme la flamme consume l’herbe sèche, Ainsi leur racine sera comme de la pourriture, Et leur fleur se dissipera comme de la poussière ; Car ils ont dédaigné la loi de l’Eternel des armées, Et ils ont méprisé la parole du Saint d’Israël. C’est pourquoi la colère de l’Eternel s’enflamme contre son peuple, Il étend sa main sur lui, et il le frappe ; Les montagnes s’ébranlent ; Et les cadavres sont comme des balayures au milieu des rues. Malgré tout cela, sa colère ne s’apaise point, Et sa main est encore étendue. Il élève une bannière pour les peuples lointains, Et il en siffle un des extrémités de la terre : Et voici, il arrive avec promptitude et légèreté. Nul n’est fatigué, nul ne chancelle de lassitude, Personne ne sommeille, ni ne dort ; Aucun n’a la ceinture de ses reins détachée, Ni la courroie de ses souliers rompue. Ses flèches sont aiguës, Et tous ses arcs tendus ; Les sabots de ses chevaux ressemblent à des cailloux, Et les roues de ses chars à un tourbillon. Son rugissement est comme celui d’une lionne ; Il rugit comme des lionceaux, il gronde, et saisit la proie, Il l’emporte, et personne ne vient au secours. En ce jour, il y aura près de lui un mugissement, Comme celui d’une tempête sur mer ; En regardant la terre, on ne verra que ténèbres, Avec des alternatives d’angoisse et d’espérance ; Au ciel, l’obscurité régnera.

Réflexion

V 24 et 26: C’est pourquoi…Esaïe le dit ici clairement : il y a un lien de cause à effet direct entre ce qui arrive (ou arrivera) à Israël en son temps et les péchés dont Esaïe a dressé la liste par lesquels le peuple de Dieu s’est rendu coupable devant son Dieu. Cette loi de cause à effet a été mise en évidence clairement également par Amos : Amos 3,3 à 8 pour d’autres raisons et à propos d’autres sujets. Elle est, malgré la grâce dont nous sommes l’objet, toujours en vigueur : si la grâce nous permet de garder la jouissance de la faveur de Dieu, il est aussi vrai que cette grâce n’annule pas ou ne nous épargne pas de vivre, connaître, subir, parfois jusqu’à la fin des jours, des conséquences de nos péchés : Gal 6,7 à 10 ; 2 Sam 12,7 à 15. Le pardon dont Dieu nous assure est que les péchés dont nous sommes rendus coupables ici bas ne seront pas retenus contre nous au jour où, comparaissant devant Dieu, nous devrons rendre compte de nos vies. Cette réalité ne signifie pas pour autant qu’ici-bas nous pouvons pécher comme nous voulons sans que notre vie ou notre relation avec Dieu en soient gravement affectées. Toutes les bénédictions dont nous sommes l’objet sont en Christ. Par opposition cependant, de nombreux malheurs attendent le chrétien qui voudrait s’aventurer à vivre hors de Christ, de sa volonté, dans la désobéissance consciente à Ses voies.

Si nous ne croyons pas à un Dieu qui nous punit pour nos péchés, la Bible nous parle cependant d’un Dieu qui nous châtie et nous éduque : Hébreux 12,4 à 7. Chaque choix que nous faisons, si infime soit-il a des répercussions inévitables sur la vie que nous menons, notre relation avec les autres, le devenir de notre avenir, la bénédiction que nous serons ou non pour les autres dans l’Eglise et notre position même dans l’éternité. Le jugement rendu par l’Ecriture sur la vies des rois en est la preuve marquante : l’évaluation lucide, objective de leurs vies et de leur royauté par Dieu nous place constamment face à leurs réussites ou leur manquement et ce qui en a été la conséquence. Au regard de ce jugement, la question se pose : quelle évaluation Dieu fera-t-il de ma vie avec Lui, de mon obéissance à Sa Parole, Sa volonté !

Pour l’heure, l’horizon, l’avenir qu’Esaïe annonce à Israël est bien sombre. Aucun mouvement de repentance se manifestant dans le peuple, malgré les avertissements répétés de Dieu et de Ses prophètes, le Seigneur va apprendre à Israël par la douleur ce qu’Il aurait aimé Lui apprendre par la douceur (une petite lettre de différence, pour un écart infini dans l’expérience). Ne voulant pas de la royauté de Dieu sur sa vie, Esaïe annonce à Israël que, désormais, Il n’assurera plus sa protection : cf Esaïe 5,5. Un envahisseur méchant, cruel, sans pitié, en pleine forme va déferler sur le pays, tout ruiner et détruire. Que la parole de Dieu trouve en moi un cœur suffisamment attentif et intelligent pour écouter ce qu’elle me dit.

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