vendredi 21 novembre 2008

Esaïe 5,21 à 23


Texte biblique

Malheur à ceux qui sont sages à leurs yeux, Et qui se croient intelligents ! Malheur à ceux qui ont de la bravoure pour boire du vin, Et de la vaillance pour mêler des liqueurs fortes ; Qui justifient le coupable pour un présent, Et enlèvent aux innocents leurs droits !

Réflexion

5ème péché : l’orgueil de la sagesse humaine

Le 5ème malheur prononcé par Esaïe s’adresse à tous ceux qui se croient sages à leurs propres yeux. Il dénonce, au fond, la foi qui est à l’origine du comportement dévié de l’homme et qui aboutit aux extrémités dont on a parlé auparavant. N’ayant plus la sagesse de Dieu révélé dans Sa parole comme point de référence de ses choix et de sa conduite, c’est à sa propre capacité de penser, d’analyser, d’évaluer la valeur des choses que l’homme s’en remet pour tracer sa voie. Ici se trouve certainement le point de différence fondamental le plus grand entre le véritable croyant et l’incroyant ou l’apostat. Une différence mise concrètement en exergue par le récit que fait Luc du voyage de Paul vers Rome, avec les conséquences que l’on connaît : Actes 27,9 à 11. Jésus, pour sa part, a souligné le caractère inadapté de la foi en la sagesse humaine pour recevoir la révélation ce qui vient de Dieu. Il a, par contraste, nettement dévoilé à quelle type d’attitude se rattachait l’une et l’autre : l’orgueil pour la sagesse humaine, l’humilité et le sentiment de sa petitesse pour la révélation : Matthieu 11,25-26. Paul enfin a clairement démontré sur quel postulat reposait l’autorité spirituelle de la prédication du message de l’Evangile et de quel autre il devait complètement se détacher : 1 Cor 1,18 à 2,16.

Il ressort de tous ces passages que l’un des principes moteurs de la vie avec Dieu et de la marche par la foi est une défiance continuelle à l’égard de sa propre sagesse.. C’est de Dieu seul, par Sa Parole et par le Saint-Esprit, que nous recevons lumière, sagesse et directive pour nous conduire dans la vie : cf Actes 4,13. Que le Seigneur me donne, nous donne, d’être aujourd’hui dans les conditions rendant possibles Sa direction dans ma vie !

6ème péché : la vaillance pour le mal

Par le 6ème malheur qu’il prononce, le prophète stigmatise tous ceux qui ne démontrent leur courage et leur bravoure que lorsqu’il s’agit de servir leurs passions. S’il est vrai que, selon la Parole, c’est alors que nous étions sans force, incapable de nous réformer nous-mêmes, que le Christ est mort pour nos péchés, c’est aussi une vérité que l’homme naturel, quand il veut parvenir à ses fins, est prêt à faire preuve de beaucoup de vaillance et d’esprit de sacrifice. Cette capacité débordante dont fait preuve l’incroyant ne manque pas d’interpeller parfois le croyant chez qui on souhaiterait voir autant de zèle pour la cause qu’il est sensé servir. Oui ! Zèle et ferveur devraient être chez le croyant la traduction de ce qui est bravoure et vaillance chez l’incroyant au service de ses passions. Pardonne, Seigneur, la nonchalance dont, trop souvent, nous faisons preuve, dans notre désir de Te servir et d’annoncer l’Evangile. Que Ton amour pour nous réchauffe à nouveau mon cœur et me rende disponible, prêt à aller de l’avant avec et pour Toi ! Qu’à chaque instant, ce soit le désir de vivre avec Toi et dans Tes voies qui remplisse mon cœur et occupe mes pensées !

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