mardi 31 mars 2009

Esaïe 40,15 à 17


Texte biblique

Voici, les nations sont comme une goutte d’un seau, Elles sont comme de la poussière sur une balance ; Voici, les îles sont comme une fine poussière qui s’envole. Le Liban ne suffit pas pour le feu, Et ses animaux ne suffisent pas pour l’holocauste. Toutes les nations sont devant lui comme un rien, Elles ne sont pour lui que néant et vanité.

Réflexion

3ème point de comparaison : Dieu et les nations :

Si l’univers est petit face à Dieu, il n’est, à notre connaissance, fait que de matière sans âme. Une chose, cependant, occupe la pensée des hommes, enflamme leurs passions, mobilise leur énergie : c’est leur attachement à cette structure par laquelle ils se sont organisés en communautés : la nation. Songeons, pour nous en convaincre, à toutes les guerres par lesquelles les peuples, pour des raisons d’ambition, de gloire, de pouvoir, se sont, tout au long de l’histoire, entre-déchirés, aux campagnes menées par les grands conquérants, puis, aux efforts inlassables entrepris en notre temps pour trouver une solution de paix et d’unité entre les nations…

Esaïe nous dit ici ce que représentent ces choses qui nous occupent tant aux yeux de Dieu :

1. Sur le plan de la valeur, elles sont comparables, dit-il, à une goutte d’eau qui tombe d’un seau. Or, le seau, type de contenant, nous le savons, n’est pas fait pour la goutte d’eau. La goutte d’eau, plus petite unité en terme de contenu, est ce qui reste, et ce dont, comme un fonds inutile, on se débarrasse en dernier lieu, lorsqu’on a vidé le seau. Voici en gros, sur le plan purement physique, ce que représentent donc en valeur les nations réunies devant Dieu. On comprend donc avec cela l’ironie de Dieu devant l’agitation des peuples et de leurs rois coalisés contre Lui et contre Son oint : Psaume 2,1 à 6. La goutte d’eau a beau s’agiter au fond du seau. Il n’est pas en son pouvoir de faire quoi que ce soit contre celui qui tient le contenant (l’univers ?) dans lequel elle se meut si ridiculement…

2. Sur le plan du poids, poids que nous donnons tant à notre histoire, les nations ne sont, dit le prophète, que de la fine poussière emportée par le vent et que l’on ne trouve plus ! Déjà, d’une certaine façon, nous le comprenons. Aussi grande et glorieuse a été l’épopée des peuples et des empires, aussi éphémères paraissent ceux-ci au regard des siècles qui passent. Mis à part des monuments racontant leur gloire passée, que reste-t-il aujourd’hui de la grandeur des royaumes passés… et demain de ceux qui se targuent aujourd’hui de leur toute puissance… et dans l’éternité de tout cela… ! Oui ! Au regard de la grandeur et de la pérennité de la Personne, seule glorieuse, de Dieu, tout ce que l’humanité aura été, toute son histoire si fiévreuse et agitée, ne sera que fine poussière qui s’envole, qui disparaît dans l’infini de l’espace et que l’on ne retrouvera plus !

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