jeudi 26 mars 2009

Esaïe 40,9 à 11


Texte biblique

Monte sur une haute montagne, Sion, pour publier la bonne nouvelle ; Elève avec force ta voix, Jérusalem, pour publier la bonne nouvelle ; Elève ta voix, ne crains point, Dis aux villes de Juda: Voici votre Dieu ! Voici, le Seigneur, l’Eternel vient avec puissance, Et de son bras il commande ; Voici, le salaire est avec lui, Et les rétributions le précèdent. Comme un berger, il paîtra son troupeau, Il prendra les agneaux dans ses bras, Et les portera dans son sein ; Il conduira les brebis qui allaitent.

Réflexion

Premier objet de la bonne nouvelle : v 1 et 2, Jérusalem entrée en grâce et consolée par Dieu, se voit aussitôt, immédiatement, chargée de la plus belle mission qui puisse, de par le Seigneur, être donnée à un homme ou un peuple dans ce monde : devenir à son tour pour le monde entier le héraut de la bonne nouvelle de la consolation et de la réconciliation avec Dieu. Cette mission donnée à Jérusalem est, au regard de l’histoire, à la fois ancienne et nouvelle, naturelle et extraordinaire. Car, nous le voyons avec l’appel fait par Dieu à Abraham, c’est dès le début que Dieu visait cette fin avec Israël, le peuple qui serait issu de ses reins : Genèse 12,1 à 3. Jamais cependant, dans l’histoire, Israël et Jérusalem ne se sont montrés dignes du haut appel et de la vocation qui leur étaient destinés. Jérusalem, ville de David, du temple, s’est prostituée, à tel point, dira Ezéchiel, que sa souillure était pire que celle de sa petite sœur Samarie, capitale de cette partie d’Israël qui, au temps de Jérobaom, institutionnalisa l’idolâtrie : 1 Rois 12 et 13 ; Ezéchiel 23. Pire encore, Jérusalem est devenue dans l’histoire la cité, le lieu où le Seigneur lui-même, au temps de Sa première venue a été crucifié. C’est pourquoi, aux yeux de Dieu, elle est mise au rang des lieux les plus pervers et les plus idolâtres du monde, au rang de Sodome et de l’Egypte : Apoc 11,7-8.

Humiliée, châtiée, puis graciée, consolée, Jérusalem et Sion peuvent enfin être pour le monde le canal de la bénédiction que Dieu, dès l’origine, a souhaité qu’ils soient. Ils prennent ici, avec une puissance décuplée : cf Rom 11,15, le relais de l’Eglise qui, au temps de sa désobéissance, fut pour les peuples ce porteur de la bonne nouvelle Cette rapidité avec laquelle, de l’expérience du pardon et de la réconciliation, Jérusalem passe au statut de missionnaire peut surprendre. Elle n’est cependant pas différente de la rapidité avec laquelle Dieu agit dans ce sens et pour ce même but dans nos vies, Esaïe lui-même en faisant l’expérience : Esaïe 6,1 à 9. Cette rapidité souligne à quel point Dieu croit en la puissance et l’efficacité de l’œuvre de Sa grâce qui fait que, effectivement en Christ, toutes choses soient devenues nouvelles ! Qu’en notre temps, à notre niveau, nous soyons pour ceux qui nous entourent les messagers de la bonne nouvelle !

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