lundi 9 mars 2009

Esaïe 36,1


Texte biblique

La quatorzième année du roi Ezéchias, Sanchérib, roi d’Assyrie, monta contre toutes les villes fortes de Juda et s’en empara.

Passage parallèle : 2 Rois 18,5 à è et 13 à 16

Il mit sa confiance en l’Eternel, le Dieu d’Israël ; et parmi tous les rois de Juda qui vinrent après lui ou qui le précédèrent, il n’y en eut point de semblable à lui. Il fut attaché à l’Eternel, il ne se détourna point de lui, et il observa les commandements que l’Eternel avait prescrits à Moïse. Et l’Eternel fut avec Ezéchias, qui réussit dans toutes ses entreprises. Il se révolta contre le roi d’Assyrie, et ne lui fut plus assujetti... La quatorzième année du roi Ezéchias, Sanchérib, roi d’Assyrie, monta contre toutes les villes fortes de Juda, et s’en empara. Ezéchias, roi de Juda, envoya dire au roi d'Assyrie à Lakis : J'ai commis une faute ! Eloigne–toi de moi. Ce que tu m'imposeras, je le supporterai. Et le roi d'Assyrie imposa à Ezéchias, roi de Juda, trois cents talents d'argent et trente talents d'or. Ezéchias donna tout l’argent qui se trouvait dans la maison de l’Eternel et dans les trésors de la maison du roi. Ce fut alors qu’Ezéchias, roi de Juda, enleva, pour les livrer au roi d’Assyrie, les lames d’or dont il avait couvert les portes et les linteaux du temple de l’Eternel.

Réflexion

Attaque du roi d’Assyrie :

C’est à Ezéchias que l’on doit en premier la cause de l’attaque par le roi d’Assyrie du royaume de Juda. En effet, alors que, sous ses yeux, le royaume du Nord tombait et que tout Israël était déporté, conduit par sa foi et son attachement à Dieu, Ezéchias, peut-être conseillé par le prophète Esaïe, choisit de braver le souverain en refusant de lui payer le tribut imposé en tant que vassal. C’est ainsi contre toute logique et, pourrait-on dire, au plus mauvais moment qu’Ezéchias choisit de faire confiance à son Dieu et de s’en remettre à Lui pour assurer la sécurité et le destin de son peuple.

La réponse du roi d’Assyrie ne tarda pas à se manifester. Sennachérib leva son armée et, une après l’autre, attaqua les villes fortes du royaume de Juda et les conquit. Au lieu d’inspiration, le choix d’Ezéchias passa dès lors pour une faute et un acte de témérité insensé. Ezéchias n’avait-il pas, comme Nabal, fait preuve de folie et exposé son peuple inutilement au danger ? Face à la déferlante assyrienne, ce fut sans doute là sa conclusion. Renonçant à la prétention de liberté que lui avait inspiré sa foi, Ezéchias rentra de nouveau dans les habits du vassal et reprit la posture de soumission qu’il avait abandonné, au prix d’une rançon financière exorbitante.

L’histoire aurait pu s’arrêter là ! Elle ne le fit pas. La foi en Dieu étant à l’origine de la réaction d’Ezéchias, il était impossible que l’affaire se conclue par la victoire de l’arrogance. Ce n’était pas seulement de la parole et de l’honneur d’Ezéchias qu’il était question ici, mais de ceux de Dieu. Cela d’autant plus que, contraint, Ezéchias avait du prendre sur les richesses du temple dont Il était l’hôte pour acheter de nouveau sa liberté. La suite du récit est une démonstration de la façon avec laquelle, par la puissance de Dieu, une affaire mal partie et vouée à l’échec peut être transformée en une victoire éclatante, totale et définitive et à un renversement inconcevable des forces en présence. Mais n’est ce pas là la logique qui préside à l’oeuvre de la croix, défaite apparente, suivie par l’éclatante victoire de la résurrection ?

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