mardi 21 avril 2009

Esaïe 44,21 à 28


Texte biblique

Souviens–toi de ces choses, ô Jacob ! O Israël ! car tu es mon serviteur ; Je t'ai formé, tu es mon serviteur ; Israël, je ne t'oublierai pas. J’efface tes transgressions comme un nuage, Et tes péchés comme une nuée ; Reviens à moi, Car je t’ai racheté. Cieux, réjouissez–vous ! car l'Eternel a agi ; Profondeurs de la terre, retentissez d'allégresse ! Montagnes, éclatez en cris de joie ! Vous aussi, forêts, avec tous vos arbres ! Car l'Eternel a racheté Jacob, Il a manifesté sa gloire en Israël. Ainsi parle l’Eternel, ton rédempteur, Celui qui t’a formé dès ta naissance : Moi, l’Eternel, j’ai fait toutes choses, Seul j’ai déployé les cieux, Seul j’ai étendu la terre. J’anéantis les signes des prophètes de mensonge, Et je proclame insensés les devins ; Je fais reculer les sages, Et je tourne leur science en folie. Je confirme la parole de mon serviteur, Et j’accomplis ce que prédisent mes envoyés ; Je dis de Jérusalem : Elle sera habitée, Et des villes de Juda : Elles seront rebâties ; Et je relèverai leurs ruines. Je dis à l'abîme : Dessèche–toi, Je tarirai tes fleuves. Je dis de Cyrus : Il est mon berger, Et il accomplira toute ma volonté ; Il dira de Jérusalem : Qu’elle soit rebâtie ! Et du temple : Qu’il soit fondé !

Réflexion

Dieu, Rédempteur, Créateur du monde et Souverain de l’histoire

En contraste avec la vanité des idoles, qui ne sont que l’œuvre de la main de l’homme, Dieu rappelle ici à Israël qui Il est, comment il doit Le considérer et quelles attitudes doit engendrer la connaissance qu’Israël a de Lui. Car, toujours, l’une (la connaissance) précède les autres (les attitudes) et en est la cause ! Tout effort d’être quelque chose qui n’est pas issu de la connaissance intime de ce que Dieu est, n’est que légalisme ! Ce n’est que par la connaissance de ce que Dieu est pour nous que nous pouvons être pour Lui ce qu’Il veut que nous soyons ! Car, comme il est le Maître de l’histoire, Il est aussi la source de ce que nous pouvons être ici-bas à Sa gloire !

Ce que Dieu est pour Israël :

1. Il est Celui qui, dès le départ, l’a choisi, élu, pour être Son serviteur :

Dieu rappelle ainsi ici à Israël qu’il n’a en fait pas d’existence propre. Il n’existe que par rapport à Dieu, et par rapport au projet que Dieu s’est formé en Lui-même en le choisissant. C’est pourquoi Israël n’est pas libre de lui-même. Il lui est impossible, moins que tous les autres peuples du monde, d’écrire lui-même sa propre histoire et de disposer de lui-même comme il l’entend. L’histoire d’Israël est inaliénable de Dieu, de Son dessein, de Son projet pour le monde. Une réalité qui est aussi celle du chrétien né de nouveau comme de l’Eglise de Jésus-Christ, peuple de la nouvelle Alliance. Nous existons désormais pour Lui et toute tentative de nous affranchir de Lui ne peut se traduire et se solder pour nous, comme il en a été pour Israël, que par une somme douloureuse de malheurs, revers, échecs… : 1 Cor 6,16 à 20 ; Galates 5,17. Etant à Dieu, le chrétien comme Israël doit désormais s’en faire une raison (et le plus vite il le fera, le mieux il s’en portera) : toute revendication à l’autonomie et à la liberté d’être et de mener sa vie comme il l’entend doit désormais être bannie de ses prétentions et de son vocabulaire. Il a, dans la relation qu’il a avec Dieu, toute la liberté d’être ce que Dieu veut qu’Il soit, mais en-dehors d’elle, rien !

2. Il est Son rédempteur, Celui qui le rachète et efface Ses transgressions :

A cause de ce dessein, et parce que Dieu sait que, par lui-même, Israël est incapable d’être ce qu’Il a projeté qu’il soit, l’Eternel est aussi pour Israël le Rédempteur. Ce n’est que de Dieu que peut venir les ressources et la justice qui fait que, contre lui-même, Israël peut devenir ce que Dieu veut qu’il soit ! Plus le projet de Dieu pour un peuple, une nation ou un individu est élevé, plus il apparaît et devient manifeste, comme l’a écrit Paul à son sujet, que c’est par la grâce de Dieu seule que nous sommes ce que nous sommes : 1 Cor 15,15 ; Ephés 3,8 ; 1 Tim 1, 12 à 15. Israël comme l’Eglise sont ainsi la démonstration que, si c’est de Lui qu’ils ont reçu leur vocation d’être Ses serviteurs, ce n’est que par Lui qu’ils peuvent être ici-bas quelque chose pour Lui, à Sa gloire !

3. Il est le Souverain de son histoire, comme de celle du monde :

Israël étant Son serviteur, l’Eternel lui dit qu’Il est, non seulement Celui qui détermine ce qui lui arrive, mais aussi Celui qui préside et régit tout ce qui l’entoure et se produit dans l’histoire autour de lui. Le cœur du projet de Dieu (Israël) est, à la fois, le déterminant de ce qui fait l’histoire est la seule clé possible pour la comprendre. Aussi l’Eternel n’hésite-t-il pas, dans cette partie, d’utiliser à outrance le pronom personnel " Je ", pour faire pénétrer dans l’esprit d’Israël l’idée forte que rien de ce qui se produit le concernant n’est dû au hasard. Dieu est Celui qui fait tout : v 24, il est Celui qui initie, ordonne, parle et fait ce qu’Il décide : preuve en sera donnée, de manière concrète, par Cyrus, le Perse, qu’Esaïe désigne ici, près de 3 siècles avant l’heure, comme celui qu’Il a choisi et désigné pour être le décideur de la reconstruction de Jérusalem.

Sachons-le bien : ce ne sont pas les grands de ce monde qui sont les décideurs de ce qui se passe, mais notre Seigneur, en fonction du projet qu’Il a envers nous et pour nous Son peuple !

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