jeudi 2 avril 2009

Esaïe 40,21 à 26


Texte biblique

Ne le savez–vous pas ? ne l'avez–vous pas appris ? Ne vous l'a–t–on pas fait connaître dès le commencement ? N'avez–vous jamais réfléchi à la fondation de la terre ? C'est lui qui est assis au–dessus du cercle de la terre, Et ceux qui l'habitent sont comme des sauterelles ; Il étend les cieux comme une étoffe légère, Il les déploie comme une tente, pour en faire sa demeure. C’est lui qui réduit les princes au néant, Et qui fait des juges de la terre une vanité ; Ils ne sont pas même plantés, pas même semés, Leur tronc n’a pas même de racine en terre : Il souffle sur eux, et ils se dessèchent, Et un tourbillon les emporte comme le chaume. A qui me comparerez–vous, pour que je lui ressemble ? Dit le Saint. Levez vos yeux en haut, et regardez ! Qui a créé ces choses ? Qui fait marcher en ordre leur armée ? Il les appelle toutes par leur nom ; Par son grand pouvoir et par sa force puissante, Il n’en est pas une qui fasse défaut.

Réflexion

Applications :

Ces 4 points de comparaison établis, Esaïe résume pour le peuple de Dieu les applications qu’il peut, pour sa foi, tirer de l’enseignement que ce comparatif, entre la Personne de Dieu et les éléments ou les puissances les plus élevés de la création, a mis en valeur. Il le fait en deux étapes :

1ère étape : une application d’ordre général :

Elle touche à la confiance que, d’une manière générale, le peuple de Dieu peut avoir en la toute-puissance de son Dieu pour diriger l’histoire. Dieu n’est-Il pas le Dieu de l’univers, celui qui gère et préside à la conduite et au bon ordonnancement des astres, du ciel, de toutes les galaxies ? La toute- puissance de ce Dieu, rappelle Esaïe, ne s’exerce pas seulement sur les constellations, la matière morte. Elle est aussi active dans le monde des hommes, dans lequel, aucune puissance, aucune souveraineté ne peut s’exercer sans Son accord. Comme nos amis musulmans aiment à nous le répéter, Dieu seul est grand et c’est Lui qui décide qui, en son temps, Il élève et qui Il abaisse, Il fait vivre et Il fait mourir, Il réduit à néant et Il fait prospérer. Quelle que soit la menace que puisse représenter à nos yeux une puissance, Dieu, de manière souveraine, règne. Rien, par conséquent, qui touche et concerne la vie du peuple de Dieu ici-bas, ne se produira sans Son accord.

Pour que nous n’oubliions pas ce caractère décisif et permanent de la souveraineté de Dieu, Esaïe nous invite à tourner nos regards vers une seule et unique direction : en-haut. Si nous ne connaissons pas la raison réelle de l’existence de l’univers, Esaïe nous en donne ici en tout cas pour notre foi une application concrète. Comme il en fut pour Abraham, au moment où sa foi aurait pu douter de la promesse de Dieu : cf Genèse 15,6, l’immensité du ciel, qui raconte la gloire de Dieu : Psaume 19,2, est là pour nous dire à quel point le Dieu, en qui nous sommes appelés à mettre notre foi, est, à cause de Sa grandeur, fiable. Jamais, malgré le caractère complexe de la gestion de l’univers, nulle part, il ne s’est trouvé quelque chose qui se soit montré déficient ou défectueux, au point de " gripper la machine " et de nous mettre, en tant que créature soumise aux lois physiques qui l’ordonnent, en danger ! Ce Dieu-là, sans défaut dans l’exercice de Son pouvoir immense, visible dans l’ordonnancement de sa création, le sera aussi, soyons-en certain dans celui qu’Il exerce dans la conduite de l’histoire humaine !

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