mardi 14 avril 2009

Esaïe 43,1 à 7


Texte biblique

Ainsi parle maintenant l’Eternel, qui t’a créé, ô Jacob ! Celui qui t’a formé, ô Israël ! Ne crains rien, car je te rachète, Je t’appelle par ton nom : tu es à moi ! Si tu traverses les eaux, je serai avec toi ; Et les fleuves, ils ne te submergeront point ; Si tu marches dans le feu, tu ne te brûleras pas, Et la flamme ne t’embrasera pas. Car je suis l’Eternel, ton Dieu, Le Saint d’Israël, ton sauveur ; Je donne l’Egypte pour ta rançon, L’Ethiopie et Saba à ta place. Parce que tu as du prix à mes yeux, Parce que tu es honoré et que je t’aime, Je donne des hommes à ta place, Et des peuples pour ta vie. Ne crains rien, car je suis avec toi ; Je ramènerai de l’orient ta race, Et je te rassemblerai de l’occident. Je dirai au septentrion : Donne ! Et au midi : Ne retiens point ! Fais venir mes fils des pays lointains, Et mes filles de l’extrémité de la terre, Tous ceux qui s’appellent de mon nom, Et que j’ai créés pour ma gloire, Que j’ai formés et que j’ai faits.

Réflexion

Retour en grâce d’Israël :

Si, dans le passé, l’aveuglement et la surdité dont a fait preuve Israël envers Dieu ont été la cause de sa disgrâce, pour le présent l’Eternel lui fait entendre une bonne nouvelle. Comme il en est aussi pour les rachetés de Jésus-Christ sous la Nouvelle Alliance, l’Eternel annonce à Israël et Jacob que ce qui était autrefois a disparu pour faire place à un maintenant nouveau fait de la grâce de Dieu : cf Ephés 5,8 ; Colos 3,7-8. Car s’il en est ainsi, si Dieu peut définitivement tourner la page de l’autrefois, rien, précise l’Eternel, n’est dû à Israël lui-même qui, par nature, est toujours Jacob, mais tout à Dieu et au moyen qu’Il a mis en œuvre, par Son Elu, pour assurer sa rédemption. Libéré du système de loi qui fondait le rapport d’Israël avec Dieu sur l’exigence de l’obéissance parfaite, Israël peut, comme l’Eglise, vivre désormais sa relation avec Dieu sur le principe de la grâce.

Comme il en est de ceux qui sont marqués par un passé douloureux, fait d’échec, dévalorisant, le fait pour Israël d’entendre la bonne nouvelle lui attestant qu’il est, malgré ce qu’il a été, l’objet de la grâce de Dieu, ne suffit pas pour autant, dans l’immédiat, à le guérir. Profondément traumatisé, Israël, comme nous, doit apprendre à intégrer, pour jouir de son nouveau statut, les vérités nouvelles qui, découlant de la grâce, sont les fondements constitutifs de sa nouvelle identité. De manière concentrée, Dieu en fait ici l’énoncé. Ce qu’Il désire, à travers la prise de conscience et le renouvellement de l’intelligence nécessaire (cf Rom 12,2) par lequel doit passer Israël, c’est clairement le délivrer de toute crainte liée au doute et assurer complètement sa sécurité. Car, venant de Dieu, en quoi la Bonne Nouvelle serait-elle bonne nouvelle pour nous si elle ne nous assurait pas pour toujours de Sa faveur ?

Les 5 nouvelles vérités fondatrices de la nouvelle identité d’Israël, objet de la grâce de Dieu :

1. Ce n’est pas à Israël de se racheter, Dieu l’a fait pour lui. La rédemption d’Israël et de Jacob lui est assurée par les moyens que, dans Sa grâce, Dieu a trouvé en Lui-même (Christ)

2. Israël est désormais le bien, la propriété de Dieu. Quiconque le touche, ou veut s’en prendre à lui, aura à faire à son propriétaire.

3. Bien que racheté, il se peut qu’Israël passe par l’épreuve. Mais, contrairement au passé, Israël est assuré de ne pas être anéanti, submergé ou abandonné de Dieu. Si, dans le passé, Israël n’a pu être fidèle à Dieu, Dieu, Lui, sera fidèle à l’engagement que, dans Sa grâce, Il a pris envers lui.

4. Objet de Sa faveur, Israël doit savoir qu’il a désormais aux yeux de son Dieu plus de prix que tous les peuples qui ne Lui appartiennent pas. Si des peuples doivent, dans l’avenir, être sacrifiés sur l’autel de l’histoire, ce ne sera pas Israël .

5. Propriété de Dieu, c’est Lui qui exigera des peuples parmi lesquels Israël était dispersé, de les laisser revenir pour être réuni sur sa terre. Le sort d’Israël n’est désormais plus entre ses mains ou celles des nations, mais dans les mains même de Dieu.

Ces vérités nouvelles sont aussi celles qui fondent le statut nouveau d’enfants de Dieu dont nous sommes l’objet en Christ. Que Dieu nous donne chaque jour de vivre d’après elles !

Aucun commentaire: