vendredi 3 avril 2009

Esaïe 40,27 à 31


Texte biblique

Pourquoi dis–tu, Jacob, Pourquoi dis–tu, Israël : Ma destinée est cachée devant l'Eternel, Mon droit passe inaperçu devant mon Dieu ? Ne le sais–tu pas ? ne l'as–tu pas appris ? C'est le Dieu d'éternité, l'Eternel, Qui a créé les extrémités de la terre ; Il ne se fatigue point, il ne se lasse point ; On ne peut sonder son intelligence. Il donne de la force à celui qui est fatigué, Et il augmente la vigueur de celui qui tombe en défaillance. Les adolescents se fatiguent et se lassent, Et les jeunes hommes chancellent ; Mais ceux qui se confient en l’Eternel renouvellent leur force. Ils prennent le vol comme les aigles ; Ils courent, et ne se lassent point, Ils marchent, et ne se fatiguent point.

Réflexion

Une application particulière

C’est arrivé au terme de ce chapitre que nous comprenons la raison de ce rappel didactique de qui est Dieu. Nous le comprenons d’autant mieux que, malgré la connaissance passée que nous avons eue de Dieu, nous pouvons nous trouver, pour un temps, dans la même situation de doute et de confusion mentale ou spirituelle que le peuple de Dieu ici. Qui, en effet, au regard de l’histoire si tourmentée et si dramatique du peuple de Dieu dans le monde, ne se poserait comme lui les questions qu’il se pose ? Qui, vivant sous la menace du danger constant, l’exil, la déportation, le génocide, ne se poserait la question de savoir en quoi le fait d’être le peuple de Dieu marque une différence, aux yeux de Dieu, avec les autres peuples ? Pour l’heure, Israël n’en voit pas. Loin d’être favorisé, il se sent, au contraire, abandonné, délaissé par son Dieu !

Il est indéniable que, sur le plan humain, la vie et les souffrances du peuple de Dieu dans le monde peuvent apparaître comme un anachronisme incroyable. Si, pour Israël au temps d’Esaïe, il n’était pas facile de trouver à ce mystère une réponse satisfaisante, celle-ci nous est révélée de façon plus limpide par Jésus-Christ. En tant que Fils de Dieu, ne finira-t-il pas sur une croix, livré à la vindicte et à la haine des hommes ? Et le peuple de Dieu de la Nouvelle Alliance ne connaîtra-t-il pas après Lui le même sort : Rom 8,35-36 ? Tout le bénéfice d’être le peuple de Dieu se trouve dans le sort final qui lui est réservé. Asaph, qui est passé, dans l’épreuve, lui aussi par une période sombre de doute, nous le rappelle explicitement : Psaume 73,16 à 28, ce que confirme également Paul : Rom 8,37 à 39.

Jésus-Christ n’étant pas encore venu, Esaïe, sans Lui, n’est pour autant pas à court d’argument pour relever le regard abattu du peuple de Dieu et ranimer sa foi. Il lui rappelle qui est Dieu, Sa grandeur, Sa sagesse. Il lui dit surtout que cette grandeur et cette sagesse qui est en Dieu est entièrement, pour eux, au service de Sa grâce, de Sa fidélité et de Son soutien. C’est, rappelle, Esaïe, par la puissance de Dieu seule que, malgré l’adversité, nous subsistons. Cette puissance, visible dans l’univers, est aussi celle que Dieu déploie pour soutenir, fortifier, relever, ranimer ceux et celles qui, épuisés par les combats, ne peuvent, sur la base de leurs forces naturelles, que s’écrouler. La preuve la plus forte de la capacité de cette puissance nous a été donnée, nous dit Paul, dans la résurrection du Christ, relevé d’entre les morts : Ephés 1,20 à 23. C’est, ajoute Paul, la connaissance par révélation de cette puissance qui, seule, a le pouvoir de chasser le doute du cœur du croyant et de l’ancrer dans la certitude de la victoire : Ephés 1,15 à 19. C’est, alors que Satan cherche à orienter notre regard vers une analyse subjective de notre situation : cf Matthieu 16,21 à 23, en Dieu, dans la connaissance objective de ce qu’Il est, que se trouve le secret de notre force : cf Matthieu 16,13 à 17. Que Dieu donne aux yeux de notre cœur d’être, par le Saint-Esprit, pleinement illuminés par la connaissance de la pleine victoire remportée par le Christ-Jésus !

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