mercredi 15 avril 2009

Esaïe 43,8 à 13


Texte biblique

Qu’on fasse sortir le peuple aveugle, qui a des yeux, Et les sourds, qui ont des oreilles. Que toutes les nations se rassemblent, Et que les peuples se réunissent. Qui d’entre eux a annoncé ces choses ? Lesquels nous ont fait entendre les premières prédictions ? Qu’ils produisent leurs témoins et établissent leur droit ; Qu’on écoute et qu’on dise : C’est vrai ! Vous êtes mes témoins, dit l’Eternel, Vous, et mon serviteur que j’ai choisi, Afin que vous le sachiez, Que vous me croyiez et compreniez que c’est moi : Avant moi il n’a point été formé de Dieu, Et après moi il n’y en aura point. C’est moi, moi qui suis l’Eternel, Et hors moi il n’y a point de sauveur. C’est moi qui ai annoncé, sauvé, prédit, Ce n’est point parmi vous un dieu étranger ; Vous êtes mes témoins, dit l’Eternel, C’est moi qui suis Dieu. Je le suis dès le commencement, Et nul ne délivre de ma main ; J’agirai : qui s’y opposera ?

Réflexion

Vous êtes Mes témoins :

Israël restauré dans sa relation avec Dieu, il est apte à remplir la mission et à assumer la vocation qui, dès l’origine, a été la cause de son élection : être le témoin de Dieu dans le monde. Notons bien ici que si Israël peut à nouveau jouer ce rôle, ce n’est en rien dû à sa valeur propre ou à la fidélité qu’il aurait démontré à l’égard de l’appel de Dieu. Dieu insiste. Si Israël peut être le témoin de Dieu dans le monde, c’est uniquement en vertu de la grâce, de ce que Dieu a fait et mis en œuvre pour eux et leur salut. Telle est la signification que revêt l’événement majeur qui, dans les derniers temps, donnera à Israël cette capacité de réaliser sa vocation : son retour dans sa terre de tous les pays où il avait été dispersé. Si Dieu agit pour Israël, ce n’est pas en vertu de la qualité d’Israël ou parce qu’Il aurait trouvé en lui des dispositions attirant Sa faveur. Comme il en a été pour Simon, fils de Jonas, que Jésus appelle Pierre au moment de son appel à Le suivre, c’est non sur la base d’une illusion que Dieu appelle Israël Son témoin, mais en toute connaissance de cause de ce qu’il est en réalité : un peuple qui a des oreilles, mais qui est sourd, un peuple qui a des yeux et qui ne voit rien. C’est là tout le paradoxe de la grâce qui, pour être mise en valeur, se plaît, comme le dira Paul, à se servir souvent d’outils indignes : cf 1 Tim 1,12 à 15, de supports vils et faibles : 1 Cor 1,26 à 30, ou de simples récipients de terre dans lequel Il met tout le trésor et le richesse de Son témoignage : 2 Cor 4,7 à 12, pour que la gloire en soit attribuée non aux hommes, mais à Dieu seul !

Si le retour d’Israël dans sa terre et en grâce devant Dieu fera de lui le témoin de Dieu dans le monde, c’est aussi, et c’est là l’objet de tout le discours de Dieu dans ce passage, parce que, avant qu’ils ne se produisent, tous ces événements auront fait l’objet d’annonces et de prophéties détaillées. Ne l’oublions pas ! Nous sommes toujours ici dans le contexte de la défense de la vérité de la Parole de Dieu face au mensonge que représente l’idolâtrie. Aussi, le premier témoignage que l’histoire d’Israël va donner au monde au travers de son retour dans sa terre est que, hors du Dieu d’Israël, il n’y a point de Dieu et point de Sauveur. Oui ! Le Dieu d’Israël est bien le Dieu Tout-Puissant, le Dieu unique, le seul Sauveur et Rédempteur. Qu’à notre modeste échelle, l’histoire de notre vie le dise aussi !

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