mardi 18 août 2009

Esaïe 66,7 à 14


Texte biblique

Avant d’éprouver les douleurs, Elle a enfanté ; Avant que les souffrances lui vinssent, Elle a donné naissance à un fils. Qui a jamais entendu pareille chose ? Qui a jamais vu rien de semblable ? Un pays peut–il naître en un jour ? Une nation est–elle enfantée d'un seul coup ? A peine en travail, Sion a enfanté ses fils ! Ouvrirais–je le sein maternel, Pour ne pas laisser enfanter ? dit l'Eternel ; Moi, qui fais naître, Empêcherais–je d'enfanter ? dit ton Dieu. Réjouissez–vous avec Jérusalem, Faites d'elle le sujet de votre allégresse, Vous tous qui l'aimez ; Tressaillez avec elle de joie, Vous tous qui menez deuil sur elle ; Afin que vous soyez nourris et rassasiés Du lait de ses consolations, Afin que vous savouriez avec bonheur La plénitude de sa gloire. Car ainsi parle l’Eternel : Voici, je dirigerai vers elle la paix comme un fleuve, Et la gloire des nations comme un torrent débordé, Et vous serez allaités ; Vous serez portés sur les bras, Et caressés sur les genoux. Comme un homme que sa mère console, Ainsi je vous consolerai ; Vous serez consolés dans Jérusalem. Vous le verrez, et votre cœur sera dans la joie, Et vos os reprendront de la vigueur comme l’herbe ; L’Eternel manifestera sa puissance envers ses serviteurs, Mais il fera sentir sa colère à ses ennemis.

Réflexion

Jérusalem, mère du Messie et joie des élus

Si l’attente de la réalisation de leur espérance sera pour les justes un temps où ils devront subir les railleries des incrédules et des moqueurs, la honte et la plus grande confusion régneront dans leur camp au jour soudain où la promesse de Dieu au sujet de Son règne s’accomplira. Car, contrairement à la logique évolutionniste qui veut que ce soit graduellement et progressivement que l’on passe pratiquement du néant à l’accompli, c’est immédiatement, en un instant, comme il en est d’ailleurs du phénomène spirituel de la nouvelle naissance, que les promesses séculaires de Dieu au sujet de Son règne parmi les Siens à Jérusalem se réaliseront. Jusqu’alors battu, humilié, rayé même de la carte du monde, en un seul jour Israël, mère du Messie, se verra renaître.

Alors que pendant des siècles Israël n’était plus, la prophétie d’Esaïe l’indique ici clairement : sa renaissance comme nation est le signe, l’étape première de l’instauration du règne qui vient. Israël, de nouveau présente en tant que nation sur la carte du monde, aucune puissance n’a désormais le pouvoir de l’en ôter. Israël de nouveau présent, la condition première de l’instauration du Règne du Messie est remplie. Cette étape passée, ce règne ne tardera pas !

Sans délai, après la renaissance du pays, la prophétie nous transporte à Jérusalem, la capitale du grand Roi. Car l’un ne saurait aller sans l’autre. Israël et Jérusalem ne font qu’un, l’un étant, pour ainsi dire le corps, l’autre le cœur. Autrefois sujet de la concentration de toutes les animosités des nations contre Israël, Jérusalem, capitale du grand Roi, sera, au temps de l’établissement de Son règne, la capitale de la joie. Du monde entier, ceux qui, jusque là, la pleuraient et menaient deuil sur elle accourront, portés par les peuples et les nations, et seront consolés. Car c’est chez elle, à partir d’elle, que le Roi établira Son règne, un règne désormais incontesté. Capitale du monde, Jérusalem sera alors la garantie de sa paix et le sujet de toute ses gloires. S’accomplira alors le chant des pèlerins montant chaque année à la ville sainte, chant qui nous est rapporté par David dans le psaume 122. Que ta paix, Jérusalem, vienne bientôt !

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