dimanche 16 août 2009

Esaïe 66,3 et 4


Texte biblique

Celui qui immole un bœuf est comme celui qui tuerait un homme, Celui qui sacrifie un agneau est comme celui qui romprait la nuque à un chien, Celui qui présente une offrande est comme celui qui répandrait du sang de porc, Celui qui brûle de l'encens est comme celui qui adorerait des idoles ; Tous ceux–là se complaisent dans leurs voies, Et leur âme trouve du plaisir dans leurs abominations. Moi aussi, je me complairai dans leur infortune, Et je ferai venir sur eux ce qui cause leur effroi, Parce que j’ai appelé, et qu’ils n’ont point répondu, Parce que j’ai parlé, et qu’ils n’ont point écouté ; Mais ils ont fait ce qui est mal à mes yeux, Et ils ont choisi ce qui me déplaît.

Réflexion

Simulacre de piété et conséquences

Poursuivant (cf Ch 65) dans le thème de la distinction qu’Il fait entre ceux qu’Il reconnaît comme Ses serviteurs, ceux qui Le craignent, et les autres parmi Son peuple, l’Eternel témoigne de ce que sont à Ses yeux et à Son cœur les actes formalistes de piété que pratiquent les faux adorateurs : une abomination totale. Se faisant, l’Eternel ne dit ici pas autre chose que ce que Jésus dira des siècles plus tard à la samaritaine : les vrais adorateurs sont ceux qui adorent à la fois en esprit et en vérité. Ce sont là les seuls et vrais adorateurs que le Père recherche : Jean 4,23-24. Parce qu’elle est un tout qui englobe à la fois vie et acte, cœur et pratique, il est impossible que la piété qui ne consiste à rendre à Dieu l’honneur et la gloire qui Lui est due que par la forme, puisse Le satisfaire. Dans ce domaine comme dans tous les autres, nous devons constamment nous souvenir de la parole de l’Eternel dite à Samuel au moment du choix du successeur de Saül : l’Eternel ne regarde pas à ce qui frappe les yeux, mais au cœur : 1 Sam 16,7. Les exemples d’approbation et de désapprobation de la vraie et de la fausse piété abondent dans la Bible, et plus particulièrement dans les Evangiles. Citons parmi eux, dans le sens positif, les actes de piété de la pauvre veuve : Marc 12,42-43, l’offrande de parfum de Marie de Béthanie : Jean 12,1 à 3 ; dans le sens négatif, la réaction de Judas : Jean 12,5-6, le comportement des scribes et des pharisiens en général : Marc 7,1 à 13 de Caïn : Genèse 4,1 à 8. Souvenons-nous pour nous-mêmes que notre piété, nos actes d’adoration envers Dieu, nos prières n’ont de sens et de valeur que s’ils sont par ailleurs le reflet dans le concret de notre désir pratique d’honorer Dieu par toute notre vie : cf Prov 28,9. Que Dieu nous donne d’être un dans notre vie comme Il l’est Lui dans tout ce qu’Il est, dit et fait !

Parce que la piété de nombreux juifs était un simulacre, Dieu avertit ceux qui peuvent tromper les autres par l’apparence qu’ils ne Le trompent pas, Lui. C’est à l’aune, au critère de l’obéissance à sa Parole que Dieu juge de notre piété, non aux actes religieux que nous accomplissons. Cette obéissance, Dieu ne la veut ni contrainte, ni forcée : elle doit être l’expression de ce qui est pour nous notre plaisir le plus grand. Dieu le dit ici clairement : c’est dans la différence de ce à quoi ils s’affectionnent que se fait la distinction réelle entre ceux qui L’adorent authentiquement et les autres. Il est en effet impossible d’aimer Dieu et le péché, de s’affectionner aux choses qui relèvent de Dieu et celles qui contribuent à la satisfaction de la chair : Rom 8,5. Ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu, puisqu’ils se plaisent dans des choses qui sont contraires à Sa nature ! Que le Seigneur me donne dans Sa grâce de haïr le péché et de m’attacher toujours plus fortement à ce qui vient de Lui et va vers Lui ! Qu’Il soit béni pour la beauté et la richesse de tous Ses trésors !

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