lundi 3 août 2009

Esaïe 59,16 à 21


Texte biblique

Il voit qu’il n’y a pas un homme, Il s’étonne de ce que personne n’intercède ; Alors son bras lui vient en aide, Et sa justice lui sert d’appui. Il se revêt de la justice comme d’une cuirasse, Et il met sur sa tête le casque du salut ; Il prend la vengeance pour vêtement, Et il se couvre de la jalousie comme d’un manteau. Il rendra à chacun selon ses œuvres, La fureur à ses adversaires, La pareille à ses ennemis ; Il rendra la pareille aux îles. On craindra le nom de l’Eternel depuis l’occident, Et sa gloire depuis le soleil levant ; Quand l’ennemi viendra comme un fleuve, L’esprit de l’Eternel le mettra en fuite. Un rédempteur viendra pour Sion, Pour ceux de Jacob qui se convertiront de leurs péchés, Dit l’Eternel. Voici mon alliance avec eux, dit l’Eternel: Mon esprit, qui repose sur toi, Et mes paroles, que j’ai mises dans ta bouche, Ne se retireront point de ta bouche, ni de la bouche de tes enfants, Ni de la bouche des enfants de tes enfants, Dit l’Eternel, dès maintenant et à jamais.

Réflexion

Dieu rétablit la justice :

Le constat de l’état moribond d’Israël établi, la question se pose : d’où peut venir la force capable de restaurer la nation, de la relever, de faire que les vertus qui assurent sa bonne santé morale et sociale puissent être de nouveau actives et présentes en son sein. Dieu répond ici ! Quel que soit le niveau de réformation ou de restauration en droit, en justice ou en équité dont a besoin une nation, il est impossible que ce soit de son corps malade que surgissent les ressources nécessaires à son rétablissement. C’est de Dieu seul, Lui dont la nature n’est, ne peut être et ne sera jamais affectée par la corruption, que peut venir la guérison complète et totale des nations comme d’Israël. L’Eternel le dit ici : il a beau faire le tour d’Israël et regarder. Il ne voit aucun homme, personne qui puisse, par son attitude, son zèle, sa détermination, ses entreprises, représenter un sujet d’espoir et d’avenir pour la restauration de Son peuple. Ne les trouvant pas en l’homme, il ne reste à Dieu qu’une seule solution, qu’une seule alternative pour assurer le salut de Son peuple : c’est que Lui-même agisse.

Alors que nous sommes à l’aube de l’irruption d’un ordre nouveau, sensé apporter au monde ce que l’ordre ancien, essoufflé, n’est plus en mesure de lui apporter, les paroles que nous lisons ici, d’une étrange actualité, résonnent comme un avertissement. Comment, en effet, d’une corps malade, corrompu, gangrené jusqu’à l’os par les métastases du péché, pourrait-il sortir les ressources lui permettant de retrouver sa santé et sa vitalité ? Il n’y a là de nouveau que source trompeuse et illusion. C’est de Dieu seul, l’Incorruptible, que peut venir et viendra le salut du monde ! Ce n’est, montre bien ici Esaïe, qu’en s’appuyant sur ce qu’Il possède en Lui-même que Dieu sauve et guérit le monde. C’est ce salut et cette action de Dieu, qui prend sa source en Lui et apporte au monde ce qui vient de Lui, en laquelle nous mettons notre espoir. Attention cependant ! Car si l’oeuvre de Dieu a pour finalité le salut et la restauration du monde, elle passe aussi quelque part par le jugement et le passage du feu et du souffle de la destruction de tout ce qui le pourrit et le conduit à sa désagrégation.

Israël, le premier, sera l’objet de la rédemption de Dieu. Se faisant, il deviendra, par Lui, pour le monde, le pôle d’attraction et le canal que, par sa vocation, il aurait du être et n’a jamais été !
 

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