dimanche 21 septembre 2008

Esaïe 1,1 à 3

Texte biblique

Prophétie d’Esaïe, fils d’Amots, sur Juda et Jérusalem, au temps d’Ozias, de Jotham, d’Achaz, d’Ezéchias, rois de Juda.
Cieux, écoutez ! terre, prête l’oreille ! Car l’Eternel parle. J’ai nourri et élevé des enfants, Mais ils se sont révoltés contre moi. Le bœuf connaît son possesseur, Et l’âne la crèche de son maître : Israël ne connaît rien, Mon peuple n’a point d’intelligence.

Réflexion

Reproches premiers de Dieu à Son peuple :

v 1 : époque des révélations qu’a reçu Esaïe : 4 rois : pas parmi les pires. 2 d’entre eux au moins étaient des rois attachés à Dieu, qui Lui étaient fidèles, même s’ils n’étaient pas parfaits. Mais Dieu voit les choses telles qu’elles sont, pas telles qu’elles apparaissent. Il connaît, derrière le visible, l’état spirituel et moral exact du peuple et de ses chefs.

v 2a : les témoins auxquels Dieu fait appel : le ciel et la terre : sont révélateurs de l’indignation qui habite Son cœur. C’est à la mémoire du monde, de la création toute entière même, que Dieu fait appel pour qu’elle témoigne si oui ou non elle a déjà été témoin d’une telle chose. Venant de Dieu, l’appel à de tels témoins témoigne à lui seul de la gravité de la situation

v 2b et 3 : les deux plaintes premières de Dieu envers Son peuple résument à elles seules tout ce que Dieu reproche à Israël :

Israël ne sait plus qui est son propriétaire, à qui il appartient. Il se comporte comme s’il n’avait pas de maître. Il agit comme s’il avait la liberté de faire ce qu’il veut, de mener sa vie comme il l’entend, comme s’il n’était redevable à personne de son comportement, et comme si celui-ci n’était également préjudiciable à personne : cf 1 Cor 6,19-20.

Israël a oublié où était sa mangeoire, le lieu où sa nourriture se trouvait et lui avait été préparé. Aussi va-t-il brouter où il lui plait, mangeant tout ce qu’il trouve et tout ce dont il a envie.

Nous ne sommes pas libres en tant qu’enfant de Dieu de faire ce qui nous plaît ou ce dont nous avons envie. Nous ne sommes pas en tant qu’enfants de Dieu redevables qu’à nous-mêmes. Ce que nous sommes, faisons, vivons a des conséquences pour nous-mêmes, mais aussi pour Dieu, Son témoignage, Sa gloire, Sa réputation dans ce monde

Nous ne sommes pas davantage libres en tant qu’enfants de Dieu de manger ce qui nous plaît, de nous nourrir intérieurement de tout ce qui, autour de nous, se trouve dans les pâturages du monde. Il y a un endroit où notre maître a préparé pour nous la nourriture dont nous avons besoin et qui est celle dont notre âme a besoin : la Parole de Dieu (la connaissance de Christ : Jean 6).

Que le Seigneur me donne chaque jour de me soumettre à ces deux vérités simples qui doivent être le moteur de toute ma vie : je ne m’appartiens plus, mais à Christ. Il est une nourriture qui convient à mon âme, un lieu où je peux la trouver, tout cela ayant été préparé par les bons soins de mon Maître : la Parole.

Merci, ô Dieu, pour la simplicité des principes sur lesquels repose la vie en Toi et la relation avec Toi. Donne-moi chaque jour d’y puiser et, par négligence, de ne pas me priver de Ta bonté !

Ce qui arrive à Israël, dit encore Dieu, n’est pourtant pas faute d’une carence ou de défaut, de Sa part, dans Sa responsabilité de père dans l’éducation appliquée. Le Seigneur n’a, à ce sujet, rien à se reprocher. Il s’est engagé au maximum de ce qui Lui était possible dans la réussite la formation de Son peuple (cf l’éducation), en vue de l’objectif qu’Il avait à cœur de le voir atteindre. Dieu, précise Esaïe, a assume cette responsabilité de père envers Israël de deux manières, celles qui reviennent aussi à chaque père :

- Il a éduqué Son peuple : Il leur a inculqué les principes qu’il devait suivre pour connaître la réussite, le bonheur et la prospérité. Il les a averti de ce dont il devait se mettre en garde pour ne pas échouer. Israël ne peut donc pas prétendre (comme Adam et Eve en leur temps) qu’il ne savait pas. Aucun enfant de Dieu, quand il pèche, ne peut dire, s’il lit régulièrement la Parole de Dieu, l’entend dans la prédication : je ne savais pas…

- Il les a élevés : Il a fait tout ce qui était en Son pouvoir pour qu’ils ne manquent de rien sur le plan de leurs besoins fondamentaux. Aucun enfant de Dieu, qui se détache de Lui et se révolte contre Lui, ne peut dire qu’il agit ainsi parce que Dieu n’aurait pas suffisamment pris soin de lui. Il n’y a aucun besoin fondamental réel qui nous concerne pour lequel Dieu ne se soit personnellement engagé, dans Sa grâce et sa fidélité, à répondre.

Aussi, l’état lamentable du peuple de Dieu, l’explication du comportement qui est le sien ne tient-il qu’à une seule cause : sa révolte contre Lui. C’est à la description de cet état et de ce comportement qu’Esaïe va poursuivre, exprimant dans un langage subjectif, ce que Dieu, le Seigneur, ressent à ce sujet.