samedi 8 août 2009

Esaïe 63,1 à 6


Texte biblique

Qui est celui–ci qui vient d'Edom, De Botsra, en vêtements rouges, En habits éclatants, Et se redressant avec fierté dans la plénitude de sa force ? –C'est moi qui ai promis le salut, Qui ai le pouvoir de délivrer. – Pourquoi tes habits sont–ils rouges, Et tes vêtements comme les vêtements de celui qui foule dans la cuve ? – J’ai été seul à fouler au pressoir, Et nul homme d’entre les peuples n’était avec moi ; Je les ai foulés dans ma colère, Je les ai écrasés dans ma fureur ; Leur sang a jailli sur mes vêtements, Et j’ai souillé tous mes habits. Car un jour de vengeance était dans mon cœur, Et l’année de mes rachetés est venue. Je regardais, et personne pour m’aider ; J’étais étonné, et personne pour me soutenir ; Alors mon bras m’a été en aide, Et ma fureur m’a servi d’appui. J’ai foulé des peuples dans ma colère, Je les ai rendus ivres dans ma fureur, Et j’ai répandu leur sang sur la terre.

Réflexion

Le jour de la vengeance

Si la vision qu’a eu Esaïe de Sion au jour du Seigneur l’a transporté d’enthousiasme, celle-ci n’est cependant qu’une partie de la réalité qui s’accomplira en ce jour. En effet, si la venue du jour du Seigneur est synonyme de salut et de délivrance pour les Siens, elle est aussi, l’Eternel l’a maintes fois dites par Esaïe et d’autres prophètes : Esaïe 61,2 ; Joël 2,1 à 11, le jour de Sa vengeance et de Sa colère. Aussi, regardant vers la frontière d’Edom, le frère ennemi, le Messie qu’Esaïe voit venir ne respire pas la paix, mais la guerre. Car pour sauver Son peuple et établir Son règne, le Messie doit auparavant accomplir une œuvre terrible, inouïe : l’œuvre de purification du monde par la colère. Or, le Messie le dit ici : de même que Lui seul pouvait accomplir l’œuvre de purification de nos péchés par Son sang, Lui seul a la légitimité de fouler les peuples dans la cuve de la grande colère de Dieu. Sans effusion de sang, nous rappelle l’épître aux hébreux, il n’y a pas de pardon : Hébr 9,22. Il était donc nécessaire que, pour assurer l’expiation de nos péchés, le sang de Christ soit versé. Jésus, nous dit Jean, est l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde : Jean 1,29. Couverts par le sang de Christ, les élus n’ont donc rien à craindre de la colère de Dieu : leur salut et l’expiation de leurs fautes leurs sont acquis. Il n’en est cependant pas de même pour ceux qui, comme en Egypte au temps de Moïse, ne sont pas couverts pat le sang de l’agneau du sacrifice. Le péché réclamant la mort du coupable, c’est par leur propre sang que les ennemis de Dieu paieront, tôt ou tard, le prix de leurs fautes. Si au jour de Sa première venue, le sang de Christ a sali Ses vêtements pour nous, c’est rouge du sang de Ses victimes que le Christ paraîtra au jour de Son règne !

Pour les pécheurs que nous sommes, il n’existe face à Dieu que deux alternatives possibles : soit nous nous approchons de Lui, couverts par le sang de Christ, soit c’est le Christ qui vient couvert du sang des rebelles. Dans les deux cas, la justice de Dieu est satisfaite, à notre avantage ou à nos dépens. Libre à nous de choisir dans quelle situation nous serons au jour de Sa venue !

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