Texte biblique
Je connais leurs œuvres et leurs pensées. Le temps est venu de rassembler toutes les nations Et toutes les langues ; Elles viendront et verront ma gloire. Je mettrai un signe parmi elles, Et j’enverrai leurs réchappés vers les nations, A Tarsis, à Pul et à Lud, qui tirent de l’arc, A Tubal et à Javan, Aux îles lointaines, Qui jamais n’ont entendu parler de moi, Et qui n’ont pas vu ma gloire ; Et ils publieront ma gloire parmi les nations. Ils amèneront tous vos frères du milieu de toutes les nations, En offrande à l’Eternel, Sur des chevaux, des chars et des litières, Sur des mulets et des dromadaires, A ma montagne sainte, A Jérusalem, dit l’Eternel, Comme les enfants d’Israël apportent leur offrande, Dans un vase pur, A la maison de l’Eternel. Et je prendrai aussi parmi eux Des sacrificateurs, des Lévites, dit l’Eternel. Car, comme les nouveaux cieux Et la nouvelle terre que je vais créer Subsisteront devant moi, dit l’Eternel, Ainsi subsisteront votre postérité et votre nom. A chaque nouvelle lune et à chaque sabbat, Toute chair viendra se prosterner devant moi, dit l’Eternel. Et quand on sortira, on verra Les cadavres des hommes qui se sont rebellés contre moi ; Car leur ver ne mourra point, et leur feu ne s’éteindra point ; Et ils seront pour toute chair un objet d’horreur.
Réflexion
Le grand rassemblement et le tri final
Si le jugement des idolâtres est une nécessité dans le processus d’instauration du règne de Dieu, il n’est pas fort heureusement la note sur laquelle se termine l’histoire de la relation de l’homme avec Dieu. Le jugement a pour objectif de régler la question du péché. Or, on le sait, le péché n’est pas entré dans le monde à l’origine des choses, mais plus tard. Il y avait, avant le péché, un dessein de Dieu excellent, très bon pour l’homme. La question du péché réglée par le jugement, la porte est maintenant ouverte pour que le dessein originel de Dieu s’accomplisse.
Quel est ce dessein, si ce n’est pour Dieu de régner et de vivre avec et parmi les Siens ? Tout obstacle ôté, l’heure est enfin venue pour que, par Son Messie, le règne de Dieu vienne et s’établisse parmi les nations. Devenu le centre politique et spirituel du monde, Jérusalem verra alors affluer vers elle des hommes de tout peuple et de toute langue venir pour voir la gloire du Oint et du Messie de Dieu : Jésus, Son Fils. Alors s’opérera parmi les peuples l’œuvre d’évangélisation inachevée par l’Eglise. Des hommes et des femmes seront encore envoyés au loin pour parler, enseigner, témoigner avec un succès total de la gloire de Celui qui, régnant à Jérusalem, est le Roi de toute la terre. Plus personne ici-bas ne pourra désormais prétexter ne pas avoir cru en Lui pour ne pas avoir entendu parler de Lui. Un cortège interminable d’hommes de tous les peuples se rendra sans cesse à Jérusalem pour Lui apporter de partout à la fois son hommage et ses offrandes. Autre nouveauté : alors que, jusque là, l’accès au sacerdoce et à la prêtrise dans le temple était réservé aux seuls lévites, des hommes de tous les peuples officieront avec eux auprès de Lui.
Bien que magnifique et incomparable en joie, en paix, comme en gloire, le temps de la royauté du Messie ici-bas reste malgré tout un temps dans lequel il sera impossible d’effacer totalement la trace du péché. Esaïe le dit ici de façon induite. Ce n’est pas ici-bas, sur cette terre où le péché a régné pendant de si longs siècles, que s’établira pour toujours le règne de Dieu, mais dans la création nouvelle, la nouvelle terre et les nouveaux cieux à venir. Aussi, bien que le temps de la royauté du Messie soit sans conteste l’âge d’or de l’humanité, cet âge reste entaché par une ombre. Comme un avertissement pour ceux qui oublieraient de quoi a été faite toute l’histoire, il nous est dit qu’après être entré à Jérusalem pour rendre gloire et honneur au Roi, ceux qui en sortiront ne pourront éviter d’être confronté à l’horrible et triste vision des cadavres de ceux qui se seront révoltés contre Sa majesté. Jusqu’à la fin ici-bas, les hommes resteront libres de leurs choix et de leurs vies. La triste réalité de ce qu’est le péché, une fois de plus, s’imposera. Sans même être soumis à l’influence de Satan, alors qu’ils auront sous leurs yeux le Roi et qu’ils ne pourront que constater les fruits sur toute la terre de l’excellence et des bienfaits de Sa royauté, des hommes trouveront encore en eux-mêmes suffisamment de ressources de mal pour oser se rebeller contre Lui. Le jugement et sa sanction seront immédiats. La pratique et l’exercice du péché seront confrontés à une justice dont le degré de tolérance à son égard sera réduit à zéro. Si le règne du Christ sera un règne de joie, de paix et de gloire, il sera ici-bas aussi un règne de fer : Psaume 2,9 à 11. C’est en frissonnant de crainte que Ses serviteurs éclateront d’allégresse dans Sa présence. C’est pourquoi, aussi glorieux soit ce règne, il ne sera que le prélude de celui qui viendra, règne de l’Amour duquel toute crainte est désormais bannie : 1 Jean 4,18.
Oui ! O Dieu, que Ton règne vienne sur la terre, puis dans les cieux !