jeudi 28 mai 2009

Esaïe 48,17 à 19


Texte biblique

Ainsi parle l’Eternel, ton rédempteur, le Saint d’Israël : Moi, l’Eternel, ton Dieu, je t’instruis pour ton bien, Je te conduis dans la voie que tu dois suivre. Oh ! si tu étais attentif à mes commandements ! Ton bien–être serait comme un fleuve, Et ton bonheur comme les flots de la mer ; Ta postérité serait comme le sable, Et les fruits de tes entrailles comme les grains de sable ; Ton nom ne serait point effacé, anéanti devant moi.

Réflexion

Oh ! si…

Nous arrivons avec ces quelques versets à la conclusion de Dieu sur toute cette partie du livre d’Esaïe (Ch 40 à 48), partie qui avait comme objectif premier d’instruire Israël, de lui rappeler le but divin de son élection, de l’inciter à écouter les enseignements que Dieu lui donne, à la fois sur Lui-même et sur le rôle que Dieu lui a assigné dans Son plan. C’est en qualité de Rédempteur et de Saint que l’Eternel s’adresse ici à Israël. Ces titres résument à eux seuls la problématique qu’a été pour Dieu la conduite de Son peuple élu. Ils mettent en évidence le fait que, d’une part, c’est Israël lui-même par son péché qui est la cause de tous ses malheurs, d’autre part que c’est par la grâce de Dieu seule que, malgré les malheurs qui l’ont atteint, Israël subsiste. Aussi l’Eternel, qui va, par Cyrus, une fois de plus racheter Israël, lui adresse-t-il ici un nouvel appel, vibrant de l’amour qu’Il lui porte et des bonnes intentions qui L’animent à son égard.. Cet appel se résume en deux points :

- le premier est que Dieu rappelle les intentions qui sont les Siennes pour Son peuple en lui donnant Sa loi et Ses instructions. En demandant à Israël d’entrer dans les voies qu’Il lui propose, Dieu ne vise pas seulement la manifestations de Sa gloire, mais le profit et le bien les plus excellents pour lui. Parce qu’Il est ce qu’Il est, Dieu insiste sur le fait que le cadre de l’obéissance à Sa Personne sainte est le cadre de vie le plus profitable qui soit pour l’homme. Ce ne peut être que sous l’influence du mensonge et de la tromperie issue de la convoitise que notre réflexion nous amène à penser le contraire

- le second exprime le soupir de Dieu, Son désarroi en voyant Son peuple ne pas voir cette réalité et se priver ainsi de tous les bienfaits qui en seraient conséquents. Aussi, l’Eternel le rappelle ici : tout ce qui manque à Israël dans ce qu’il vit dans ce monde pour lui assurer paix, sécurité et avenir vient de sa négligence et de son refus obstiné de prêter attention à Ses commandements. Il n’y a pour l’Eternel aucun doute quant à la cause du malheur historique d’Israël, comme en ce qui concerne la possibilité pour lui de vivre dans la paix et la prospérité.

> Le malheur d’Israël n’est pas d’abord dû à l’hostilité incessante de ses ennemis. Il est dans l’attitude de désobéissance et de rébellion permanente dont Il a fait preuve envers son Dieu et les commandements de Sa Parole. L’ennemi n’a de pouvoir sur le peuple de Dieu que dans la mesure où celui-ci se soustrait à Son autorité. Israël, comme l’Eglise, ne peut connaître la sécurité qu’en vivant sous l’abri du Trés-Haut.

> La médiocrité, l’absence de paix, de bonheur, la menace permanente d’extinction qui pèse sur lui n’ont d’autre cause, là aussi, que le refus répété d’Israël de se soumettre à l’autorité de Dieu et aux commandements de Sa volonté. C’est toujours en nous-mêmes d’abord, rappelle ici l’Eternel, que se trouvent les cause premières de la pauvreté de notre état. C’est également toujours dans la sphère de notre relation avec Dieu que ce changement d’état s’opère d’abord..

Le soupir exprimé par Dieu à l’égard du malheur d’Israël, dont Il est le témoin, est le témoignage éloquent de Son impuissance à bénir Israël contre sa volonté. Si Dieu est la clé de la paix, de la prospérité, de la bénédiction profonde, durable et séculaire que peut vivre Israël, c’est en Israël lui-même que se trouve la clé lui permettant de les vivre. Tant que, en tant que peuple de Dieu, nous n’accordons pas à Dieu, Sa parole, l’obéissance à Ses commandements, le sérieux et l’attention qu’ils méritent, il nous est impossible de connaître la plénitude de ce que, dans Sa communion, Il veut nous donner de vivre !

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