Texte biblique
Ecoutez ceci, maison de Jacob, Vous qui portez le nom d’Israël, Et qui êtes sortis des eaux de Juda ; Vous qui jurez par le nom de l’Eternel, Et qui invoquez le Dieu d’Israël, Mais sans vérité ni droiture !
Réflexion
Formalisme religieux
Toujours dans le souci d’être reconnu comme le seul vrai Dieu, d’abord par Israël, Son peuple, l’Eternel évoque ici quelle sera Sa nouvelle manière d’agir envers eux afin que, combinée à celle qui était la Sienne jusqu’alors, Israël soit pris de court et ne puisse se défendre de ne pas avoir eu de preuves suffisantes de la réalité du caractère unique de celui dont elle revendique pourtant le nom. Car, montre ici l’Eternel, il y a plusieurs manières de renier Dieu. Renier Dieu, c’est essentiellement Lui dénier le droit légitime, qui est le Sien, d’être reconnu comme le Dieu unique. La façon la plus franche et la plus criante d’afficher ce reniement est, l’Eternel dans les chapitres précédents l’a maintes fois souligné, d’être un idolâtre, d’avoir recours à de faux dieux pour assurer sa sécurité et son salut. Mais il y a une autre façon plus sournoise, plus insidieuse, plus cachée de le faire, façon qui, si elle peut tromper les hommes, ne peut échapper au regard scrutateur de Dieu qui voit, au-delà des apparences, ce qui se trouve dans les cœurs. Cette façon, dénoncée ici par l’Eternel au 1er verset, est ce qu’on pourrait appeler le formalisme religieux : une pratique qui consiste à sauvegarder les apparences, alors que le contenu de ce qui doit faire la piété n’y est plus.
Ainsi en est-il d’Israël, dit le Dieu de vérité, qui continue à porter le nom de son Dieu, à se réclamer de la ville sainte, de son temple et de son culte, qui jure encore par Lui, mais qui, en réalité, ne cesse de Lui désobéir et de se comporter à Son égard en traître et en révolté. Le péché d’Israël est un avertissement pour l’Eglise de Jésus-Christ. Il nous rappelle, à l’instar de ce qui s’est produit pour Israël, le danger que nous courrons, avec le temps, de nous satisfaire de notre héritage, de nos belles confessions de foi, et de penser que, parce que nous portons le beau nom de disciples de Jésus-Christ, cela nous suffit pour être encore agréé de Dieu. Détrompons-nous ! La piété selon Dieu ne se résume pas à la formulation de belles confessions, même si celles-ci ont leur place en son sein ! C’est dans le détail de nos actes, indicateurs de la profondeur de notre attachement concret à Dieu, qu’elle se vérifie. Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est éloigné de Moi, avait déjà reproché l’Eternel à Israël : Esaïe 29,13. Le formalisme religieux ne vaut pas mieux, aux yeux de Dieu, que l’idolâtrie, car, comme elle, il est le signe, l’indicateur d’un cœur qui n’est pas entier pour Dieu. Or, seuls des cœurs entiers, c’est-à-dire pour qui Dieu est le Tout, l’Unique, témoignent, à l’égard de Dieu, de qui Il est réellement. Seuls des cœurs entiers rendent à Dieu la gloire qui Lui est due ! Nous profanons autant Dieu par l’idolâtrie que par notre tiédeur, symptôme bien réel de notre refroidissement et de notre éloignement de Sa communion : cf Luc 24,32. Que Dieu nous garde dans nos vies de vouloir sauver les apparences. Les témoignages (Saül, Ananias et Saphira…) abondent dans la Bible de l’inutilité d’une telle duperie, et du malheur que, finalement, elle entraîne toujours dans la vie de ceux qui s’en rendent coupables !
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