mercredi 29 juillet 2009

Esaïe 58,1 à 5


Texte biblique

Crie à plein gosier, ne te retiens pas, Elève ta voix comme une trompette, Et annonce à mon peuple ses iniquités, A la maison de Jacob ses péchés ! Tous les jours ils me cherchent, Ils veulent connaître mes voies ; Comme une nation qui aurait pratiqué la justice Et n'aurait pas abandonné la loi de son Dieu, Ils me demandent des arrêts de justice, Ils désirent l'approche de Dieu. – Que nous sert de jeûner, si tu ne le vois pas ? De mortifier notre âme, si tu n'y as point égard ? –Voici, le jour de votre jeûne, vous vous livrez à vos penchants, Et vous traitez durement tous vos mercenaires. Voici, vous jeûnez pour disputer et vous quereller, Pour frapper méchamment du poing ; Vous ne jeûnez pas comme le veut ce jour, Pour que votre voix soit entendue en haut. Est–ce là le jeûne auquel je prends plaisir, Un jour où l'homme humilie son âme ? Courber la tête comme un jonc, Et se coucher sur le sac et la cendre, Est–ce là ce que tu appelleras un jeûne, Un jour agréable à l'Eternel ?

Réflexion
Inutilité des actes de piété sans pratique

Poursuivant dans la dénonciation des attitudes par lesquelles Israël se rend coupable devant son Dieu, l’Eternel met ici le doigt sur un comportement qui, malheureusement, se retrouve de façon assez commune et permanente dans la vie du peuple de Dieu. Ce comportement est celui qui consiste à vivre dans une dichotomie totale entre les actes de piété dont on peut faire preuve extérieurement et l’esprit ou l’attitude qui intérieurement nous habitent. Ainsi en était-il d’Israël qui, sur le plan du formalisme religieux, agissait comme s’il était animé d’un véritable désir de proximité et de recherche de Dieu (en pratiquant le jeûne) et qui, en même temps, se comportait de la façon la plus charnelle et la plus égocentrique qui soit.

Il y a de tout temps, pour tout enfant de Dieu, toujours un risque à penser que ce que nous faisons et montrons à l’extérieur puisse suffire à satisfaire Dieu dans le type de relation qu’Il désire entretenir avec nous : cf 2 Tim 3,5. Si telle est notre pensée, nous devons vite nous détromper. De façon très claire, le reproche le plus fort que Jésus ait adressé aux hommes religieux de son temps, est le reproche de l’hypocrisie, cette attitude qui consiste à soigner l’extérieur, c’est-à-dire à agir au dehors comme si nous étions animés d’une vraie motivation dans notre attachement à Dieu, alors qu’à l’intérieur, dans la pratique nous nous comportons aussi mal que ceux qui ne se soucient pas de lui : Matthieu 23,25-26.

La dichotomie dont fait preuve ici Israël ne se limite pas à une opposition entre les actes de piété que l’on montre et la réalité intérieure qui habite les cœurs. Elle est aussi entre ce qu’on prétend vivre ou chercher à vivre avec Dieu, et la façon avec laquelle on se comporte envers notre prochain. Là aussi, Jésus a été clair : il est impossible de séparer amour pour Dieu et amour pour le prochain : Matthieu 22,34 à 40. Nous sommes aux yeux de Dieu menteur si nous prétendons L’aimer et qu’en même temps nous haïssons, détestons, entretenons envers notre prochain de l’animosité : 1 Jean 4,20-21. Même si la perfection n’est qu’en Jésus, ce que Dieu veut c’est que, dans notre vie, il y ait le minimum d’écart entre ce que nous professons à Son égard et la façon avec laquelle, en pratique, nous nous comportons dans la vie. Il est impossible et inacceptable pour Dieu que ce que nous professons vouloir vivre avec Lui n’ait pas sa traduction dans les actes quotidiens de la vie.

Que Dieu nous donne dans Sa grâce de progresser en Lui dans l’unité de notre être !
 

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