lundi 27 juillet 2009

Esaïe 57,1 à 13


Texte biblique

Mais vous, approchez ici, fils de l’enchanteresse, Race de l’adultère et de la prostituée ! De qui vous moquez–vous ? Contre qui ouvrez–vous une large bouche Et tirez–vous la langue ? N'êtes–vous pas des enfants de péché, Une race de mensonge, S’échauffant près des térébinthes, sous tout arbre vert, Egorgeant les enfants dans les vallées, Sous des fentes de rochers ? C'est dans les pierres polies des torrents qu'est ton partage, Voilà, voilà ton lot ; C'est à elles que tu verses des libations, Que tu fais des offrandes : Puis–je être insensible à cela ? C’est sur une montagne haute et élevée que tu dresses ta couche ; C’est aussi là que tu montes pour offrir des sacrifices. Tu mets ton souvenir derrière la porte et les poteaux ; Car, loin de moi, tu lèves la couverture et tu montes, Tu élargis ta couche, et tu traites alliance avec eux, Tu aimes leur commerce, tu choisis une place. Tu vas auprès du roi avec de l’huile, Tu multiplies tes aromates, Tu envoies au loin tes messagers, Tu t’abaisses jusqu’au séjour des morts. A force de marcher tu te fatigues, Et tu ne dis pas : J'y renonce ! Tu trouves encore de la vigueur dans ta main : Aussi n'es–tu pas dans l'abattement. Et qui redoutais–tu, qui craignais–tu, pour être infidèle, Pour ne pas te souvenir, te soucier de moi ? Est–ce que je ne garde pas le silence, et depuis longtemps ? C'est pourquoi tu ne me crains pas. Je vais publier ta droiture, Et tes œuvres ne te profiteront pas. Quand tu crieras, la foule de tes idoles te délivrera–t–elle ? Le vent les emportera toutes, un souffle les enlèvera. Mais celui qui se confie en moi héritera le pays, Et possédera ma montagne sainte.

Réflexion

Message aux idolâtres

Le cas du juste évoqué, c’est aux adultères spirituels, c’est-à-dire tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, par des pratiques occultes et des alliances contre nature, profanent le nom de Dieu, que l’Eternel s’adresse maintenant. Se confortant dans leurs attitudes par le silence apparent de Dieu, silence qui n’est pas autre chose que le fait pour Lui de retenir, de façon délibérée, Sa colère, les idolâtres ont pratiqué leurs abominations sans retenue. Les pierres des torrents, les montagnes élevées sont ainsi partout dans le pays les témoins de leurs crimes. Plus encore, emportés par la frénésie de leurs passions, leurs adultères ne se limitaient pas aux imitations des pratiques abominables qu’ils voyaient se faire parmi les peuples qui les entouraient. Eux-mêmes prenaient l’initiative de quitter le pays pour aller voir ailleurs et exporter ensuite chez eux les cultes et les pratiques qu’ils y découvraient. Rien, montre le texte, n’arrête le cœur qui commence à se donner au mal et au vice. Ayant goûté au fruit défendu, il lui en faux toujours plus. Aussi, au lieu de mettre son cœur et sa pensée au service de l’attachement à Dieu et au bien, les adeptes du péché et de l’idolâtrie s’ingénient de plus en plus au mal, finissant par se prostituer à tout ce qui porte le sceau de l’abomination : cf Rom 1,24 à 32.
L’heure vient cependant, avertit ici l’Eternel, où Dieu va interrompre Son silence et demander à chacun de rendre compte de sa conduite. En ce jour, tout ce qui aura été fait en secret sera mis au jour. Les œuvres et la justice de chacun seront dévoilées. Où seront alors, demande l’Eternel, les faux dieux avec lesquels les idolâtres se seront prostitués ? De quel secours seront-ils pour abriter les coupables au jour de la colère ? Oui ! En ce jour, seuls ceux qui auront pris l’Eternel pour abri seront en sécurité et pourront rester et jouir en sécurité du pays. Que Dieu nous donne chaque jour de nous souvenir que c’est aujourd’hui que nous semons ce que nous récolterons demain et en éternité ! Que notre attachement à Sa Personne s’accompagne d’un détachement tout aussi fort à ce qui Lui est incompatible !
 

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