samedi 25 juillet 2009

Esaïe 57,1-2


Texte biblique

Le juste périt, et nul n’y prend garde ; Les gens de bien sont enlevés, et nul ne fait attention Que c’est par suite de la malice que le juste est enlevé. Il entrera dans la paix, Il reposera sur sa couche, Celui qui aura suivi le droit chemin.

Réflexion
Disparition du juste : cause

Alors que dans le chapitre précédent l’Eternel fait part à Son peuple de la menace qui pèse sur lui à cause de l’insouciance spirituelle dont il fait preuve dans ce temps de jugement, le Seigneur apporte ici un éclairage inédit sur un fait qui, à vue humaine, passe inaperçu aux yeux de la communauté aveugle. Ce fait, permis par Dieu, est celui de la disparition des justes, disparition due à leur élimination. Au seul regard humain de ce fait, on pourrait y voir un grand malheur et une profonde injustice. Dieu y voit pour Sa part deux choses : une sorte de délivrance pour eux et l’anticipation d’un grand malheur pour ceux qui, restant vivants, vont devoir affronter Sa colère. Comme le dit l’apôtre Pierre, le jugement de Dieu va commencer par les gens de Sa maison : 1 Pierre 4,17. Or, s’il en est ainsi, répond Jésus d’une manière imagée, qu’en sera-t-il ensuite de ceux qui n’en font pas partie : Luc 23,31.

L’interprétation qu’apporte le Seigneur au départ, à la disparition ou l’élimination des justes de la terre avant le jour de Sa colère, coïncide pleinement avec l’esprit de la victoire attachée, depuis la résurrection de Christ, à l’œuvre de la grâce. Rien, en effet, de ce qui se produit pour le juste n’est synonyme de malheur réel et de défaite. Tout est gain et bénéfice pour lui, comme en témoigne aussi l’apôtre Paul à la perspective de sa mort : Philip 1,16 à 21. La victoire de Dieu sur le monde a comme conséquence pratique pour le juste le fait que le mal qui pourrait l’atteindre se trouve immédiatement privé, dévitalisé de sa force, et changé en bien. Que Dieu nous donne chaque jour en Lui, par Sa grâce, d’en vivre la réalité selon Rom 8,28.

Si à l’époque d’Esaïe, la disparition des justes de la terre était le fait d’une mort prématurée, elle le sera à la fin des temps du fait de leur enlèvement : 1 Thes 4,13 à 18. Si, au temps d’Esaïe, cette disparition était annonciatrice du malheur qui allait venir, combien en sera-t-il encore davantage pour le monde au jour où elle se produira. Nul doute que le monde, ne voulant pas admettre la signification divine de l’événement cherchera à fournir une explication rassurante sur le sujet. La réalité cependant demeurera et sera aussitôt suivie d’événements tels que, même si le monde ne voudra pas voir, il sera bien obligé de regarder. Que Dieu nous donne avant ce jour d’être de ceux qui, comme le dit Esaïe 56,1-2, s’attachent à être fidèle et juste pour être compté, au temps voulu, parmi les disparus !
 

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