vendredi 24 juillet 2009

Esaïe 56,9 à 12


Texte biblique

Vous toutes, bêtes des champs, Venez pour manger, vous toutes, bêtes de la forêt ! Ses gardiens sont tous aveugles, sans intelligence ; Ils sont tous des chiens muets, incapables d’aboyer ; Ils ont des rêveries, se tiennent couchés, Aiment à sommeiller. Et ce sont des chiens voraces, insatiables ; Ce sont des bergers qui ne savent rien comprendre ; Tous suivent leur propre voie, Chacun selon son intérêt, jusqu'au dernier : – Venez, je vais chercher du vin, Et nous boirons des liqueurs fortes ! Nous en ferons autant demain, Et beaucoup plus encore ! –

Réflexion

Des chefs indignes

Si la recherche de l’équité, de la justice, de l’attachement à Dieu par l’obéissance et le respect de Sa loi est l’attitude convenable dans l’attente de la réalisation de la promesse du règne de Dieu, elle n’est de loin pour l’heure pas du tout celle qui est présente dans le cœur du peuple, plus particulièrement encore en celui de ses chefs. Au contraire ! Au lieu de sentinelles, dont la mission consiste à se garder éveillés pour être capable de discerner, prévenir et avertir le peuple sur ce qui se produit, ceux-ci se sont complètement détournés de leur mission pour ne songer qu’à satisfaire leurs convoitises et leurs appétits charnels. Aussi ne voient-ils rien venir du danger qui va les emporter, préoccupés qu’ils sont jour après jour à faire bombance, s’enivrer et s’exciter mutuellement dans leurs passions coupables.

Le comportement des chefs du peuple en ce temps nécessaire de préparation à l’imminence de la manifestation du règne de justice de Dieu nous enseigne deux choses :
- Il met en relief la nécessité de la juste perspective dans lequel le chrétien doit vivre l’aujourd’hui. Si le chrétien ne doit pas vivre comme s’il était déjà demain et que le règne du Seigneur était déjà là, son attitude dans l’aujourd’hui doit cependant être conditionnée par cette réalité qui constitue l’objet de son attente. Sans vision, sans espérance, le peuple de Dieu ne peut que se replier sur lui-même et, finalement, retourner à son péché (comme Pierre, après la mort de Jésus, retourna à sa pêche et ses filets.).

- Il met en relief également le fait que rien n’obstrue autant notre vision spirituelle des réalités que l’attachement que nous démontrons à la satisfaction de nos sens, des convoitises et des plaisirs de la chair. La chair, comme le rappelle Paul, est totalement opposée à l’Esprit : Gal 5,16-17. Aussi marcher selon la chair, c’est inévitablement se couper de la vie et de la lumière que donne l’Esprit.
Si le peuple est coupable de vivre selon les tendances de son cœur, combien le sont davantage ceux que Dieu a chargé d’en être les conducteurs et les sentinelles. Car c’est envers tout le peuple qui les suit, les écoute et les regarde comme ses modèles que leur comportement est préjudiciable. Que le Seigneur donne chaque jour aux chefs de Son peuple la conscience aiguë de leurs responsabilités de modèles dans la façon avec laquelle ils se conduisent devant lui !

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