jeudi 2 juillet 2009

Esaïe 54,4 à 10


Texte biblique

Ne crains pas, car tu ne seras point confondue ; Ne rougis pas, car tu ne seras pas déshonorée ; Mais tu oublieras la honte de ta jeunesse, Et tu ne te souviendras plus de l’opprobre de ton veuvage. Car ton créateur est ton époux : L’Eternel des armées est son nom ; Et ton rédempteur est le Saint d’Israël : Il se nomme Dieu de toute la terre ; Car l’Eternel te rappelle comme une femme délaissée et au cœur attristé, Comme une épouse de la jeunesse qui a été répudiée, dit ton Dieu. Quelques instants je t’avais abandonnée, Mais avec une grande affection je t’accueillerai ; Dans un instant de colère, je t’avais un moment dérobé ma face, Mais avec un amour éternel j’aurai compassion de toi, Dit ton rédempteur, l’Eternel. Il en sera pour moi comme des eaux de Noé : J’avais juré que les eaux de Noé ne se répandraient plus sur la terre ; Je jure de même de ne plus m’irriter contre toi Et de ne plus te menacer. Quand les montagnes s’éloigneraient, Quand les collines chancelleraient, Mon amour ne s’éloignera point de toi, Et mon alliance de paix ne chancellera point, Dit l’Eternel, qui a compassion de toi.

Réflexion

Le 3ème effet de la grâce conséquente au sacrifice du Serviteur, le plus important, se verra dans la faveur assurée dont Jérusalem sera, désormais pour toujours, l’objet de la part de son Dieu.

Si la restauration physique de l’état hébreu et l’élargissement de ses frontières comme de son influence sur le monde seront pour Israël l’un des plus beaux fruits conséquents au sacrifice du Serviteur pour le péché, celui-ci n’égalera pas en importance la retour en grâce du peuple de Dieu dans l’alliance qui, depuis toujours, le lie à son Dieu. La purification du péché d’Israël, premier auteur de la mort du Serviteur qui lui a été envoyé et, qu’en son temps, elle n’a pas reconnu mais rejeté, est à la fois le sujet clé, central qui touche à son avenir comme à l’avenir du monde. Le problème qui est au cœur de l’histoire du monde n’est ni financier, ni économique, mais spirituel. Il touche à ce qui s’est produit il y a près de 2 000 ans, au moment où le Christ, le Messie de Dieu, a été condamné et crucifié. Depuis ce jour, un contentieux toujours non réglé existe, non seulement entre Dieu et les hommes, mais surtout entre Dieu et Israël. Le jour où ce contentieux sera levé sera le jour où le projet de Dieu par Israël pour le monde, projet constamment reporté, pourra enfin, dans toute sa plénitude, se réaliser.

Conscient du poids énorme de culpabilité qui peut peser sur le cœur d’Israël au sujet de Jésus, le Christ, l’Eternel n’a de cesse ici de rassurer Son peuple quant à la sécurité que la grâce dont il sera l’objet lui apportera :

1. Israël n’aura désormais plus besoin d’avoir peur ni honte, les deux sentiments que l’on retrouve chez nos premiers parents directement après leurs forfaits : Genèse 3,7-8. La conscience de la gravité du péché dont s’est rendu coupable Israël envers le Christ, sera la même à la connaissance de la vérité, que celle qui saisit nos premiers parents. Dieu le promet : le pardon dont Israël sera l’objet, non seulement effacera leur faute, mais la peine que cette faute a engendré pour eux : Psaume 32,5. Dieu fera pour Israël ce qu’Il fait aussi dans l’âme de tout pécheur qui se repent : Il lève non seulement la sanction pénale qui le condamnait, mais Il le délivre aussi de la honte et du remords qui pourraient l’accabler.

2. L’Eternel le promet : si pour un temps, Il a dû, dans Son indignation contre elle, se séparer d’Israël, l’abandonner, Il s’engage désormais à Lui conserver Sa fidélité à jamais. La promesse que Dieu fait à Israël réconcilié avec Lui est, dit l’Eternel, à la hauteur de celle qu’Il a faite à Noé pour toute l’humanité suite au déluge. Quels que soient les bouleversements cosmiques ou terrestres dont le monde sera l’objet, Dieu s’y engage : l’alliance de paix qu’Il contractera envers Israël au temps de Sa restauration ne sera jamais remise en question. Autrement dit, Dieu assure à Israël que si un temps de colère vient sur le monde, le remuant jusque dans ses fondements, la relation de Dieu avec Israël, réconcilié avec Lui, n’en sera pas affectée.

Béni soit Dieu pour les garanties de paix et de sécurité dont nous sommes en Christ l’objet de Sa part !

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