lundi 20 juillet 2009

Esaïe 55,1 à 5


Texte biblique

Vous tous qui avez soif, venez aux eaux, Même celui qui n’a pas d’argent ! Venez, achetez et mangez, Venez, achetez du vin et du lait, sans argent, sans rien payer ! Pourquoi pesez–vous de l'argent pour ce qui ne nourrit pas ? Pourquoi travaillez–vous pour ce qui ne rassasie pas ? Ecoutez–moi donc, et vous mangerez ce qui est bon, Et votre âme se délectera de mets succulents. Prêtez l’oreille, et venez à moi, Ecoutez, et votre âme vivra : Je traiterai avec vous une alliance éternelle, Pour rendre durables mes faveurs envers David. Voici, je l’ai établi comme témoin auprès des peuples, Comme chef et dominateur des peuples. Voici, tu appelleras des nations que tu ne connais pas, Et les nations qui ne te connaissent pas accourront vers toi, A cause de l’Eternel, ton Dieu, Du Saint d’Israël, qui te glorifie.

Réflexion

Venez…

Jérusalem restaurée dans sa relation avec son Dieu, l’invitation est adressée à tous et à chacun de venir pour se procurer ce dont il a besoin pour vivre, boisson et nourriture diverses, gratuitement. Marqués parfois souvent et longtemps, ou de manière récurrente, par le sentiment de notre indignité, l’une de nos plus grandes difficultés dans notre relation avec Dieu peut être de jouir avec abondance de tout ce que Sa grâce met à notre disposition pour notre profit. Nous pensons toujours quelque part un peu, surtout après avoir vécu dans l’échec, la désobéissance ou l’éloignement de Dieu, qu’il ne nous est pas possible dans notre indignité de retrouver réellement la faveur et l’amitié de Dieu : cf Luc 15,19. Marqué par notre culpabilité, le sentiment de notre insuffisance ou de notre déficience, nous nous réjouissons certes de la grâce qui nous permet de revenir, mais nous pensons que la décence nous interdit d’aller plus loin qu’à l’entrée du seuil de la maison de notre Père. Nous restons donc là, nous estimant déjà content d’y être, acceptant, à cause de cette indignité dont nous sommes convaincus, de ne pas être logé à la même enseigne que ceux qui, de manière évidente, méritent mieux que nous.

C’est à des personnes comme nous, et comme à celles desquelles il est question ici, les Israélites rachetés par le Serviteur, qu’est lancée l’invitation joyeuse et engageante de Dieu. Le Serviteur ayant réellement pris sur Lui, à Son compte, le poids de toutes nos iniquités, l’accès par grâce à toutes les richesses de la bonté de Dieu nous est de nouveau ouvert. Si notre péché déshonore Dieu, Dieu le sous-entend ici : c’est aussi quelque part manquer de Lui faire honneur que de se priver de ce dont Il désire nous gratifier dans Son amour. C’est assez, dans le passé, de nous être nourri et d’avoir écouté autre chose que ce qu’Il avait en réserve pour nous. Aussi Dieu entend-Il que nous ne nous privions de rien de ce que la grâce dont nous sommes l’objet, en vertu de l’alliance qu’Il a contracté avec nous en Christ, nous autorise de jouir. Tous sont donc logés à la même enseigne : tous peuvent librement et pleinement jouir, recevoir, prendre ce que Dieu a mis à leur disposition sur Sa table.

Oui ! A cause du Fils de David, de beaux jours attendent encore Israël, le peuple de Dieu ! Par la grâce dont il sera l’objet, il sera une force d’attraction pour tous les peuples qui ne connaissaient pourtant pas son Dieu. Que ce jour vienne bientôt ! Que notre vie, à nous qui sommes déjà au bénéfice de cette même grâce en Christ, soit aussi pour ceux qui nous entourent une invitation à s’approcher de Lui !

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