mardi 28 juillet 2009

Esaïe 57,14 à 21


Texte biblique

On dira : Frayez, frayez, préparez le chemin, Enlevez tout obstacle du chemin de mon peuple ! Car ainsi parle le Très–Haut, Dont la demeure est éternelle et dont le nom est saint : J'habite dans les lieux élevés et dans la sainteté ; Mais je suis avec l'homme contrit et humilié, Afin de ranimer les esprits humiliés, Afin de ranimer les cœurs contrits. Je ne veux pas contester à toujours, Ni garder une éternelle colère, Quand devant moi tombent en défaillance les esprits, Les âmes que j’ai faites. A cause de son avidité coupable, je me suis irrité et je l’ai frappé, Je me suis caché dans mon indignation ; Et le rebelle a suivi le chemin de son cœur. J’ai vu ses voies, Et je le guérirai ; Je lui servirai de guide, Et je le consolerai, lui et ceux qui pleurent avec lui. Je mettrai la louange sur les lèvres. Paix, paix à celui qui est loin et à celui qui est près ! dit l’Eternel. Je les guérirai. Mais les méchants sont comme la mer agitée, Qui ne peut se calmer, Et dont les eaux soulèvent la vase et le limon. Il n’y a point de paix pour les méchants, dit mon Dieu.

Réflexion

Promesse de relèvement
Autant l’Eternel assure le méchant, l’idolâtre, qui persévère dans ses pratiques criminelles, de Sa justice, autant, dans ce passage, l’Eternel assure-t-Il l’homme qui se laisse toucher dans son cœur par le sentiment d’écrasement et de honte que lui procure son péché de Sa proximité et de Sa grâce. Face à l’imminence pressentie de la colère et du jugement de Dieu, il n’y a sur la terre que deux types de personnes. Les premières, devenues insensibles, au lieu de se préparer et de prendre la mesure de ce qui les attend, s’endurcissent et se fortifient toujours plus dans la folie de leurs attitudes et de leur comportement criminels devant Dieu. C’est à la justice de Dieu qu’elles devront faire face lorsqu’Il paraîtra .dans Sa gloire et dans Son règne et pour manifester Ses droits sur Sa création. Les secondes, ce sont celles qui, sans être meilleures que les premières, se laissent toucher dans leur conscience par l’Esprit de Dieu les convainquant de péché, de justice et de jugement : cf Jean 16,9 à 11. Désespérant d’elles-mêmes, saisies par le fort sentiment de honte et de culpabilité qui les accable au regard de la sainteté de Dieu, elles sont les candidates privilégiées de la grâce.

Alors que la manifestation dans sa plénitude de cette grâce est encore à venir, l’Eternel nous fait part ici des fondements sur lesquelles elle repose. La grâce de Dieu, nous montre ici ce texte, est en premier lieu un acte qui repose sur une décision de Sa volonté. Sur le plan de Sa justice, Dieu aurait en effet toutes les raisons de laisser libre cours à Sa colère. Aussi, ce qui retient Dieu de le faire n’a sa source qu’en une seule chose : le fait qu’il n’est à aucun moment dans le plaisir de Dieu de voir les âmes et les esprits qu’Il a fait périr sous le poids de leur condamnation. S’il y a un temps nécessaire pour le châtiment, afin que le pécheur se repente et se détourne du chemin de ses propres voies : cf Hébr 12,5 à 11, celui-ci en aucun cas, soyons-en certain, ne correspond à ce que Dieu chérit dans Son cœur pour nous. Le châtiment est une voie de recours provisoire que Dieu utilise afin de ramener l’homme aux dispositions d’humilité le rendant aptes à âtre au bénéfice de Ses bénédictions. Mais la volonté toute entière de Dieu est tournée vers Son projet qui est de nous faire participer, par l’association, aux richesses qui se trouvent dans Sa personne. Tel a été Son projet dès l’éternité, tel est celui qu’Il ne cesse, dans Sa patience, de vouloir réaliser encore aujourd’hui : cf Ephés 1,3 à 6.
Que Dieu, en Christ, trouve dans mon cœur aujourd’hui les dispositions Le rendant capable de me faire bénéficier de Son bon projet pour moi !
 

1 commentaire:

Unknown a dit…

Merci au creux du chagrin ce texte m ébranlé...merci de la mise en lumière sobre et belle ...de sa simplicité aidante.. merci