vendredi 19 juin 2009

Esaïe 53,1 à 3


Texte biblique

Qui a cru à ce qui nous était annoncé ? Qui a reconnu le bras de l’Eternel ? Il s’est élevé devant lui comme une faible plante, Comme un rejeton qui sort d’une terre desséchée ; Il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, Et son aspect n’avait rien pour nous plaire. Méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué à la souffrance, Semblable à celui dont on détourne le visage, Nous l’avons dédaigné, nous n’avons fait de lui aucun cas.

Réflexion

Le caractère équivoque de l’apparence du Serviteur marqué par :

- l’insignifiance de ses origines. Tout, aussi bien dans les origines sociales et géographiques de Jésus que dans les circonstances même de sa venue dans ce monde, en témoigne. Jésus est sorti de Nazareth, une localité sans éclat : Jean 1,46. Il est issu de la classe ouvrière, une classe réputée inculte et peu instruite : Jean 7,15. Il est né dans une crèche, au milieu des bœufs et des ânes : Luc 2,6-7. Peut-on imaginer entrée plus discrète sur la scène de l’histoire que celle de Celui qui allait en devenir le pivot ?

- le caractère terne de son apparence. Bien qu’il soit en réalité le plus beau des fils de l’homme : Psaume 45,3, rien ne distinguera le Serviteur dans Son aspect des autres êtres. Comme Il le dira lui-même, la condition dans laquelle Il sera et l’aspect sous lequel on Le connaîtra n’auront rien à voir avec le statut qu’en réalité Il possède : Luc 7,25.

- le sort qu’Il connaîtra. Il aura tout de celui du raté et du perdant. Tout dans ce qu’il vivra démentira, dans les apparences, les prétentions sous lesquelles Il se présentera. Impossible donc, pour quiconque ne discerne pas sous la surface la réalité, de la découvrir à la seule vue des apparences.

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