mardi 9 juin 2009

Esaïe 51,1 à 3


Texte biblique

Ecoutez–moi, vous qui poursuivez la justice, Qui cherchez l'Eternel ! Portez les regards sur le rocher d'où vous avez été taillés, Sur le creux de la fosse d'où vous avez été tirés. Portez les regards sur Abraham votre père, Et sur Sara qui vous a enfantés ; Car lui seul je l’ai appelé, Je l’ai béni et multiplié. Ainsi l’Eternel a pitié de Sion, Il a pitié de toutes ses ruines ; Il rendra son désert semblable à un Eden, Et sa terre aride à un jardin de l’Eternel. La joie et l’allégresse se trouveront au milieu d’elle, Les actions de grâces et le chant des cantiques.

Réflexion

V 1 à 3 : Abraham et Sara : un précédent :

Il se peut qu’à l’écoute des promesses du Seigneur au sujet de l’avenir florissant réservé à Israël : Esaïe 49,9.19 au temps de la royauté du Messie, certains de ceux qui écoutaient Esaïe aient du mal à être convaincus de la faisabilité de ces annonces. Comment donc les convaincre et les gagner à la foi ? Quels arguments Dieu peut-Il utiliser pour que, de peuple vaincu habitant dans un pays en ruines, le peuple de Dieu soit amené à relever la tête et envisager de nouveau son avenir avec confiance ? Comme il le fait toujours lorsqu’il s’agit de soutenir et de fortifier la foi chancelante, minée par le doute, de Ses enfants, c’est à l’Ecriture, et au témoignage que celle-ci rend des hauts faits de Dieu dans le passé, que l’Eternel va avoir recours. Pour se faire, il va conduire Israël à se reporter au miracle qui fut, chacun en Israël le sait, à l’origine de l’existence même de la nation : le miracle de l’appel et de la fécondité d’Abraham et de son épouse, Sara. L’Ecriture le rappelle à maintes reprises, et plus particulièrement l’apôtre Paul lorsqu’il s’agira pour lui de mettre en valeur le principe de la foi en la grâce comme fondement de la justification : Rom 4,16 à 22 : c’est par la grâce de Dieu, par Sa puissance seule que Ses promesses s’accomplissent. Ce que Dieu requiert de l’homme n’est pas la capacité d’accomplir ou de faire ce que Dieu promet et annonce, mais la foi. Si donc Israël est né du miracle de la foi et de la puissance de Dieu, il n’y a de la part de Dieu aucune impossibilité à accomplir les promesses qu’Il lui fait pour l’avenir.

La méthode utilisée ici par Dieu pour ranimer la foi de Son peuple nous montre la valeur et le rôle qu’a, pour les croyants, la Parole de Dieu dans le mystère de la foi. Paul est clair sur le sujet : la foi vient de ce qu’on entend, du témoignage qui nous est rapporté de ce que Dieu est et fait. Et ce témoignage nous est donné par la Parole : Rom 10,17. Par la Parole de Dieu nous est rendu témoignage de tous les précédents que Dieu a accompli dans l’histoire. Tous ces précédents expliqués, démontrés sont là pour nous dire, à nous qui vivons des siècles plus tard, que ce que Dieu a fait en un temps, Il peut le faire, les mêmes conditions réunies, tout le temps. Que Dieu soit béni pour le témoignage qu’Il nous a laissé de Ses hauts faits dans l’histoire ! Par lui, l’acte de croire n’est pas un effort démesuré ! Il est plutôt l’appropriation dans nos circonstances d’une réalité qui, dans le passé, a déjà fait ses preuves. Ce que Dieu a fait, démontré dans le passé, nous pouvons croire qu’Il peut le faire maintenant et ici pour nous aujourd’hui ou demain !

Notons bien ici que si Dieu demande à Israël de porter ses regards sur Abraham et Sara, ce n’est pas sur le modèle qu’ils auraient été qu’Il leur demande de s’attarder. C’est bien plutôt pour leur montrer ce que, à partir d’un matériau stérile et incrédule, la grâce et la puissance de Dieu sont capables d’accomplir. Si nous servons de modèles au monde, ce n’est pas pour ce que nous sommes en nous-mêmes. C’est plutôt comme moyen d’illustration que Dieu veut nous utiliser. C’est à Lui seul et non à nous-mêmes que doit être rendue toute la gloire de ce qui peut sortir comme leçon pour les autres de nos vies !

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