mardi 16 juin 2009

Esaïe 52,7 à 10


Texte biblique

Qu’ils sont beaux sur les montagnes, Les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, Qui publie la paix ! De celui qui apporte de bonnes nouvelles, Qui publie le salut ! De celui qui dit à Sion : ton Dieu règne ! La voix de tes sentinelles retentit ; Elles élèvent la voix, Elles poussent ensemble des cris d’allégresse ; Car de leurs propres yeux elles voient Que l’Eternel ramène Sion. Eclatez ensemble en cris de joie, Ruines de Jérusalem ! Car l’Eternel console son peuple, Il rachète Jérusalem. L’Eternel découvre le bras de sa sainteté, Aux yeux de toutes les nations ; Et toutes les extrémités de la terre verront Le salut de notre Dieu.

Réflexion

La consolation :

Le châtiment dont Jérusalem a été l’objet ayant produit l’effet escompté, l’heure est venue pour elle de faire l’expérience de la consolation. Pour le peuple de Dieu longtemps privé de Sa présence, cette consolation ne peut se faire entendre pour lui que sous la forme d’une seule bonne nouvelle : la bonne nouvelle du retour de Dieu au milieu des Siens. Tout le malheur du peuple de Dieu, montre la Bible, tient à une seule chose : la désertion de Dieu du milieu d’eux à cause de leurs péchés. Ezéchiel, en son temps, sera à la fois le témoin et le rapporteur de ce fait, cause de tous les malheurs survenus à Israël.. L’exil d’Israël, sa déportation, sa captivité, son esclavage parmi les peuples étrangers ne s’expliquent que par la désertion première et l’exil de Dieu de ses frontières. Déjà au temps de Moïse et de l’exode, face au refus d’entrer dans le pays promis, Dieu, renvoyant le peuple pour 40 ans dans le désert, avait énoncé ce principe comme celui qui serait la cause première du malheur de Son peuple : Nomb 14,34. Aussi, si le malheur suprême du peuple de Dieu a pour cause la désertion de Dieu, son bonheur, sa consolation suprêmes ne peuvent venir, eux aussi, que d’une seule source : de la bonne nouvelle de Son retour parmi eux. On comprend dès lors l’admiration dont le peuple de Dieu fait preuve pour les pieds qui viennent lui apporter cette bonne nouvelle !

Si le message de la consolation fait partie du message de la grâce, nous devons veiller à ce que ce soit au bon moment qu’il soit délivré. Trop de chrétiens, désireux d’encourager les affligés qui sont l’objet de la correction de Dieu, ont tendance, poussés par leurs sentiments, à délivrer de manière trop précoce ce message. Aussi, au lieu de laisser la correction de Dieu faire son œuvre, et produire l’effet qu’Il désire, court-circuitent ils le travail de Dieu en ne Lui permettant pas d’aller au bout de Son objectif. La consolation de Dieu ne passe jamais par la minimisation de la gravité du péché. Elle n’a jamais pour objet la valorisation de Sa miséricorde aux dépens de Sa sainteté. La consolation de Dieu est dans le retour de Dieu à la place qu’Il n’aurait jamais dû perdre ou quitter, la place royale et centrale de nos vies ; et ce retour n’est possible que lorsque ce qui a provoqué Son départ a été jugé et rejeté. Confronté aux larmes du pécheur qui souffre des conséquences de son péché, nous devons veiller, dans notre désir de consoler, à ne pas porter atteinte aux droits de Dieu, de Sa justice. Car Il est Lui, le premier, la partie offensée, celle dont les droits légitimes ont été bafoué ! Que Dieu me donne un cœur à la fois rempli de Sa miséricorde pour celui qui se repent, et plein de respect et de déférence pour Celui qui, le premier a souffert de cette situation : Dieu !

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