lundi 8 juin 2009

Esaïe 50,10 et 11


Texte biblique

Quiconque parmi vous craint l’Eternel, Qu’il écoute la voix de son serviteur ! Quiconque marche dans l’obscurité et manque de lumière, Qu’il se confie dans le nom de l’Eternel, Et qu’il s’appuie sur son Dieu ! Voici, vous tous qui allumez un feu, Et qui êtes armés de torches, Allez au milieu de votre feu et de vos torches enflammées ! C’est par ma main que ces choses vous arriveront ; Vous vous coucherez dans la douleur.

Réflexion

Appel du Serviteur

Disciple du Seigneur, le Serviteur est en même temps, pourrait-on dire, Son média, le porteur de Sa parole et de Son message. Cette parole, le Serviteur la décline, suivant à qui elle est destinée, en deux propositions et une menace qui, à elles seules, résument le message que Dieu adresse à toute l’humanité :

1ère proposition : les destinataires en sont ceux qui, dans le cœur, sont habités par la crainte de Dieu. Pour eux, le message du Seigneur est simple. Si vraiment dans le cœur ils ont le souci de plaire à Dieu, d’honorer Son nom, de manifester au monde la déférence qu’ils ont pour Sa Personne, une voie simple leur est offerte pour atteindre leurs buts : écouter Son serviteur, devenir en quelque sorte les disciples de Celui qui, par excellence, est le Disciple de Dieu. L’apôtre Paul, qui a embrassé cette voie, est clair : être imitateur de Christ, ou de ceux qui imitent le Christ, est la voie par excellence de la croissance spirituelle et du témoignage : 1 Cor 4,16 ; 11,1 ; Ephés 5,1 ; Phil 3,17 ; 1 Thes 1,6. Etre disciple de Christ, c’est imiter le modèle, l’exemple, les voies suivies par ceux qui démontrent qu’ils ont, dans leurs vies, opté pour ce choix : 1 Cor 4,17 ; 2 Tim 3,10-11. C’est dans la mesure où je cherche à être disciple du Christ que je peux évaluer le degré de réalité de crainte de Dieu qui m’habite. Légèreté, désinvolture envers Dieu est et restera en effet toujours impossible de faire rimer avec désir d’apprendre, d’imiter, de suivre Christ.

2ème proposition : elle s’adresse à ceux qui marchent dans les ténèbres… et qui en souffrent, qui ne se complaisent pas dans ce sort. Là aussi, le message du Serviteur à leur encontre est simple : il est un appel à la foi, une foi placée dans la révélation du nom du Seigneur. La 1ère chose en effet dont a besoin celui qui vit dans les ténèbres est d’une révélation : la révélation de qui est Dieu, définition que l’on a au travers du Nom sous lequel Il se présente. L’Evangile selon Jean est, de toute la Bible, sans nul doute l’écrit apologétique le plus fort de ce principe qui est à la base de la foi. Car, autant la foi comme condition au salut et à l’expérience de la connaissance de Dieu est l’appel qu’adresse Jean, autant la présentation de l’identité de Celui qui doit être l’objet de notre foi est chez Jean le fondement sur lequel se greffe cette foi. C’est la foi au nom de Jésus-Christ, en ce qu’Il est (d’où la répétition des " Je suis) qui est la foi qui sauve, éclaire, guide, sort celui qui est dans les ténèbres pour le conduire dans l’admirable lumière de Dieu : Jean 1,5 à 13 ; 8,12 ; 20,31 ; 1 Pierre 2,9.

Une menace : elle s’adresse à ceux qui restent animés par le feu de leur rébellion. Ce feu qu’ils ont allumé et qu’ils entretiennent, prévient le Serviteur, sera finalement le feu qui les consumera pour l’éternité. Nous pensons parfois que c’est Dieu qui allume le feu qui consume les damnés. Ce n’est pas le langage que tient l’Ecriture. C’est d’eux-mêmes, au contraire, que sort ce feu : Ezéchiel 28,18, le feu du remords, un feu qui ne s’éteint point : Mat 3,12 ; Apoc 20,10.15.15 ; 21,8.

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