Texte biblique
Une voix crie : Préparez au désert le chemin de l’Eternel, Aplanissez dans les lieux arides Une route pour notre Dieu. Que toute vallée soit exhaussée, Que toute montagne et toute colline soient abaissées ! Que les coteaux se changent en plaines, Et les défilés étroits en vallons !Alors la gloire de l’Eternel sera révélée, Et au même instant toute chair la verra ; Car la bouche de l’Eternel a parlé.
Réflexion
Une voix dans le désert :
Au bout du chemin du châtiment et de l’humiliation, la bonne nouvelle de la consolation annoncée pour Israël, un messager lui est envoyé chargé de préparer le chemin du Seigneur. Si le châtiment agit de manière à mettre le peuple de Dieu dans les dispositions le rendant enfin apte à se repentir, s’il brise la résistance dont il faisait preuve dans son insoumission à l’égard de Dieu, le châtiment n’est pas encore la repentance. Si le châtiment est l’œuvre de Dieu, la repentance, quant à elle, ne peut se faire sans le oui de l’homme. Aussi, le messager qui précède la venue du Seigneur pour Lui frayer le chemin rendant possible Sa manifestation au milieu de Son peuple, n’a-t-il pour lui qu’un seul message : la mise à niveau égal de toutes les attitudes qui, jusque là, séparaient les hommes, à la fois de Dieu et entre eux.
Cette voix qui crie dans le désert s’est, pour la première fois, faite entendre lors de la première venue du Messie. Alors parut, disent les évangélistes, Jean-Baptiste qui proclamait un baptême de repentance radical, selon, précise Luc, ce qu’Esaïe avait annoncé ici : Luc 3,1 à 6. Ce message, est le seul message préparatoire convenable pour Sa venue. Car, de manière figurée, montre Esaïe, il est impossible que pour nous rejoindre, ce soit au Seigneur d’escalader les plus hautes montagnes ou de descendre les plus basses vallées. Seule la repentance a le pouvoir de changer le paysage spirituel de la société, paysage qui lui cache la vue du Seigneur et rend impossible Son approche. Jamais, en effet, il ne sera possible au Seigneur de se plaire dans nos voies. Jamais, il ne Lui sera possible de faire route sur nos montagnes (notre orgueil, nos prétentions) ou dans nos vallées (notre bassesse, notre vulgarité). Aussi, dit Esaïe, est-il nécessaire qu’avant que le Seigneur vienne, il y ait en nous un changement de paysage intérieur, sans quoi le Seigneur ne trouvera aucune route, aucun chemin, pour se montrer à notre cœur !
Si Dieu a trouvé nécessaire d’envoyer Jean-Baptiste comme précurseur de Jésus en faiblesse, la même nécessité se reproduira à la fin des temps, avant la manifestation glorieuse du Christ royal. Un autre Jean-Baptiste paraîtra alors, Elie, de qui Jean-Baptiste avait l’esprit et la puissance : Luc 1,17, pour ramener le cœur des pères vers leurs enfants (faire disparaître les antagonismes) et frayer le chemin pour Sa venue : Malachie 3,1.23-24. Que dans nos coeurs aujourd’hui, le chemin du Seigneur ne soit encombré d’aucune ronce, d’aucune pierre, d’aucun obstacle, rendant son parcours vers nous si difficile !
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