Texte biblique
Qui a sondé l’esprit de l’Eternel, Et qui l’a éclairé de ses conseils ? Avec qui a–t–il délibéré pour en recevoir de l'instruction ? Qui lui a appris le sentier de la justice ? Qui lui a enseigné la sagesse, Et fait connaître le chemin de l'intelligence ?
Réflexion
2ème point de comparaison : Dieu, sagesse et intelligence :
Si le premier point touchait à la taille et aux dimensions de Dieu et le confrontait à la nature et au monde physique, le second point qu’évoque Esaïe nous est plus proche par le fait qu’il aborde une capacité qui nous est commune avec Lui : celle de la connaissance. Dans ce domaine, deux différences majeures, souligne Esaïe, nous séparent, en tant qu’homme ou esprit, de Lui :
1. Alors que, quelle que soit notre compétence et notre érudition, notre connaissance reste partielle et partiale, la connaissance que Dieu possède de toutes choses est infinie, sans limite. La science, telle que nous la connaissons, la philosophie, la connaissance spirituelle ne sont pour nous que des disciplines nous permettant de découvrir et de pénétrer dans le monde de Dieu. Quel que soit le niveau atteint, sachons cependant que, ensemble, toutes nos connaissances réunies ne font qu’effleurer le bord du manteau de la connaissance de Dieu. Aussi toute arrogance à l’égard de Dieu à ce sujet (comme celle dont fit preuve, par exemple, le constructeur du Titanic) ne peut être que inconvenante, déplacée… et pousser Dieu à la démonstration de son contraire. Jamais, contrairement à ce qui peut se produire avec la création humaine, Dieu ne saurait être dépassé par ce que Sa connaissance a conçu et mis en œuvre. C’est ce qu’a cru Lucifer en se révoltant, pensant quelque part prendre la sagesse de Dieu en défaut. Il en sera (et tous ceux qui le suivent avec lui) pour ses frais, la fin de l’histoire démontrant que toute son entreprise ne servira, en fin de compte, qu’à rehausser davantage l’infini de la grandeur de la sagesse de Dieu, manifestée en Christ ! La sagesse de Dieu est si grande que rien, en bout de piste, ne saurait lui nuire. Ce qu’un homme ou un fier esprit peut concevoir contre Dieu ne finira par nuire qu’à lui-même !
2. Alors que toute notre connaissance est le résultat de l’enseignement et de la mise en commun du savoir accumulé par tous (ceux qui nous ont précédé comme nos contemporains), jamais une seule fois, dit Esaïe, Dieu a dû avoir recours à quelqu’un d’autre que Lui-même pour recevoir lumière, éclairage, instruction, conseil sur un point qui aurait été flou dans Son esprit. Paul le précise de deux manières en parlant du dessein qu’Il a mis en œuvre par Christ et pour l’Eglise. "Il nous a fait connaître le mystère de Sa volonté, le projet bienveillant qu’Il s’était proposé en Lui-même… Nous qui avons été destiné d’avance, selon le projet de Celui qui opère en tout selon les décisions de Sa volonté : Ephés 1,9 et 11. Dieu n’a ni sages, ni conseillers autour de Lui. Il préside seul au conseil d’où sont prises les décisions qui concernent l’univers. Qui d’autre pourrait Lui venir en aide ?
Esaïe nous démontre ici le ridicule de la prétention de la tentation offerte à nos premiers parents. Comment, en effet, quelque chose pourrait-il nous donner, à nous créatures, d’avoir accès à une connaissance égale à celle de Dieu ? Autant Dieu dépasse l’infini de Sa création physique dans Ses dimensions, autant, dans Sa connaissance, nous dépasse-t-Il en sagesse, intelligence, érudition !
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