mardi 10 février 2009

Esaïe 30,8 à 14


Texte biblique

Va maintenant, écris ces choses devant eux sur une table, Et grave–les dans un livre, Afin qu'elles subsistent dans les temps à venir, Eternellement et à perpétuité. Car c’est un peuple rebelle, Ce sont des enfants menteurs, Des enfants qui ne veulent point écouter la loi de l’Eternel, Qui disent aux voyants : Ne voyez pas ! Et aux prophètes : Ne nous prophétisez pas des vérités, Dites–nous des choses flatteuses, Prophétisez des chimères ! Détournez–vous du chemin, Ecartez–vous du sentier, Eloignez de notre présence le Saint d'Israël ! C’est pourquoi ainsi parle le Saint d’Israël: Puisque vous rejetez cette parole, Que vous vous confiez dans la violence et dans les détours Et que vous les prenez pour appuis, Ce crime sera pour vous Comme une partie crevassée qui menace ruine Et fait saillie dans un mur élevé, Dont l’écroulement arrive tout à coup, en un instant: Il se brise comme se brise un vase de terre, Que l’on casse sans ménagement, Et dont les débris ne laissent pas un morceau Pour prendre du feu au foyer, Ou pour puiser de l’eau à la citerne.

Réflexion

Un peuple qui ne veut pas écouter

Si la politique suivie par les dirigeants du pays est une faute, elle n’est cependant pas, aux yeux d’Esaïe, la plus grave. Car derrière elle, se trouve une cause, ici dénoncée, qui l’est beaucoup plus. Les actes visibles de désobéissance que nous commettons ne sont que la partie émergée de ce qui déplaît à Dieu. Ce qui en est la cause profonde, cachée, est cependant toujours la même : elle est dans l’insoumission à Dieu. Cette insoumission à Dieu, qui va conduire les dirigeants du peuple à chercher secours et appui dans l’Egypte, se traduit, sur le plan des attitudes de deux manières qu’Esaïe dénonce ici :

- 1ère attitude : le refus d’écouter la parole de Dieu, de se soumettre à Sa loi.

- La seconde, qui est la conséquence directe de la première : le désir d’entendre, de la part de ceux qui parlent au nom de Dieu, les choses qu’on a envie d’entendre, qui vont dans le sens de ce qu’on souhaite. La parole de Dieu n’est plus l’autorité à laquelle on se soumet. Elle devient le moyen par lequel on donne une justification spirituelle à nos actes mauvais inspirés par nos mauvais choix issus de nos mauvaises attitudes.

Esaïe prévient : une telle façon de construire sa vie ne peut, à terme, que conduire à la ruine. Il n’y a peut-être pas de pire péché dans la vie que celui qui consiste à utiliser la parole de Dieu pour justifier des conduites et des attitudes contraires à Sa sainteté (qui est en Dieu le principe de séparation absolue d’avec le mal). Car, Esaïe le précise ici, c’est toujours, dans la désobéissance, cet aspect de la Personne de Dieu que l’on veut sacrifier. La notion d’un Dieu d’amour ne dérange pas, ou que très peu, l’homme qui veut marcher selon ses voies. Celle de Sa sainteté, par contre, ne peut que déplaire.

Que Dieu nous donne de nous rappeler constamment que L’avoir pour Dieu ne peut se comprendre que si c’est Lui qui, dans nos vies, ordonne ce qui est juste et ce qui ne l’est pas. Toute autre considération est totalement malvenue.

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