jeudi 5 février 2009

Esaïe 29,1 à 8


Texte biblique

Malheur à Ariel, à Ariel, Cité dont David fit sa demeure ! Ajoutez année à année, Laissez les fêtes accomplir leur cycle. Puis j’assiégerai Ariel ; Il y aura des plaintes et des gémissements ; Et la ville sera pour moi comme un Ariel. Je t’investirai de toutes parts, Je te cernerai par des postes armés, J’élèverai contre toi des retranchements. Tu seras abaissée, ta parole viendra de terre, Et les sons en seront étouffés par la poussière ; Ta voix sortira de terre comme celle d’un spectre, Et c’est de la poussière que tu murmureras tes discours. La multitude de tes ennemis sera comme une fine poussière, Cette multitude de guerriers sera comme la balle qui vole, Et cela tout à coup, en un instant. C’est de l’Eternel des armées que viendra le châtiment, Avec des tonnerres, des tremblements de terre et un bruit formidable, Avec l’ouragan et la tempête, Et avec la flamme d’un feu dévorant. Et, comme il en est d’un songe, d’une vision nocturne, Ainsi en sera–t–il de la multitude des nations qui combattront Ariel, De tous ceux qui l’attaqueront, elle et sa forteresse, Et qui la serreront de près. Comme celui qui a faim rêve qu’il mange, Puis s’éveille, l’estomac vide, Et comme celui qui a soif rêve qu’il boit, Puis s’éveille, épuisé et languissant ; Ainsi en sera–t–il de la multitude des nations Qui viendront attaquer la montagne de Sion.

Réflexion

Jérusalem assiégée et délivrée :

Toujours dans le contexte de ce qui va venir, la vision d’Esaïe le porte maintenant au jour même du siège de Jérusalem, la cité de David. Si les chefs du peuple pensaient que, année après année, tout allait continuer, Esaïe dément formellement leurs illusions. Le siège de la ville par des armées ennemies est imminent (encore une année selon certaines traductions). Le but d'Esaïe en se faisant ainsi précisément menaçant n’est pas d’affoler ou d’alarmer, mais de préparer le peuple à ce qui, désormais, doit bien être appelé l’inévitable. Ni Israël, ni Jérusalem ne doivent plus se faire d’illusion : l’attaque des armées adverses est imminente et la sagesse, pour ceux qui vivent cet instant qui va venir, n’est pas de le nier, mais de s’apprêter.

Au vu de la situation dans laquelle nous vivons, des événements qui se passent dans le monde, des menaces clairement identifiées qui pèsent sur nous, comment, en tant que peuple de Dieu, réagissons-nous ? Faisons-nous comme les chefs du peuple au temps d’Esaïe, la sourde oreille, pensant que, à cause du statut particulier dont leur ville est l’objet, rien de réellement grave ne peut se produire ? Ou écoutons-nous ce que dit l’Esprit aux Eglises, l’Esprit de Dieu dont l’objectif, toujours, a été d’annoncer d’avance au peuple de Dieu ce qui allait se produire : Esaïe 40,21. Que Dieu nous donne d’être, en notre temps, suffisamment attentif et réceptif à Sa voix pour reconnaître et comprendre le temps dans lequel nous sommes !

Si la menace dont est l’objet Jérusalem est clairement identifiée, plus surprenant est le dénouement annoncé par Esaïe. Si Jérusalem va être abaissée, humiliée, Esaïe l’annonce : les véritables perdants de la confrontation de force qui aura lieu, ne sera pas le peuple de Dieu, mais ses ennemis. Pour autant, la victoire ne sera pas due à la bravoure du peuple de Dieu. Elle sera le fait unique de l’intervention puissante de Dieu qui, du haut des cieux, anéantira par Ses prodiges, la puissance de l’adversaire. Une fois de plus, dit Esaïe, le rêve d’anéantissement des juifs fait par ses ennemis ne se réalisera pas. Pire, il se traduira pour eux par un cauchemar, la fin pour eux étant à l’opposé, le contraire même de ce qu’ils espéraient.

S’il en est ainsi, si une telle menace s’est produite, ce n’est pourtant pas pour rien. Elle aura servi à la fois à Dieu et à Son peuple. A Dieu, elle aura été le moyen de parler à Son peuple, de Lui montrer ce qu’il adviendrait de lui si, dans Sa colère, Il avait réellement décider de lui retirer Sa fidélité. A Israël, comme le montre aussi d’autres prophètes, elle aura servi à provoquer un temps d’humiliation, un retour sur soi pour l’amener à comprendre d’où venait la source de tous ses maux : son éloignement de Dieu manifesté, dans son plus haut point, par le rejet de Son Messie : Zacharie 12,9 à 14. N’est ce pas là aussi le premier but des menaces qui peuvent peser sur nous et sur tous les pays qui, de passé chrétien, ont rejeté Dieu et Celui qu’Il leur a envoyé pour leur salut : Jésus-Christ ?

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