jeudi 12 février 2009

Esaïe 30,18 à 22


Texte biblique

Cependant l’Eternel désire vous faire grâce, Et il se lèvera pour vous faire miséricorde ; Car l’Eternel est un Dieu juste: Heureux tous ceux qui espèrent en lui ! Oui, peuple de Sion, habitant de Jérusalem, Tu ne pleureras plus ! Il te fera grâce, quand tu crieras ; Dès qu’il aura entendu, il t’exaucera. Le Seigneur vous donnera du pain dans l’angoisse, Et de l’eau dans la détresse ; Ceux qui t’instruisent ne se cacheront plus, Mais tes yeux verront ceux qui t’instruisent. Tes oreilles entendront derrière toi la voix qui dira : Voici le chemin, marchez–y ! Car vous iriez à droite, ou vous iriez à gauche. Vous tiendrez pour souillés l'argent qui recouvre vos idoles, Et l'or dont elles sont revêtues ; Tu en disperseras les débris comme une impureté : Hors d'ici ! leur diras–tu.

Réflexion
Le peuple de Dieu n’étant pas dans les dispositions requises pour bénéficier de l’action de Dieu en sa faveur, l’heure est pour Dieu, dit Esaïe, à l’attente. Quelle tragédie doit être dans l’esprit de Dieu cette situation ! Alors que, du côté de Dieu, tout est là, à disposition, prêt à être donné, dispensé largement pour le secours et le bien du peuple, Dieu se doit, à cause de l’attitude de celui-ci, de son incrédulité et de son obstination à vouloir s'en sortir par ses moyens, de se retenir et de se priver de le secourir. Combien ne sommes-nous pas nous aussi souvent ainsi, fermant nous-mêmes, par notre attitude de suffisance, les propres obstacles à la bénédiction de Dieu. Combien de fois, comme pour Israël et Juda, Dieu dut-il aussi attendre pour nous secourir que nous fassions l’expérience de l’échec et de la vanité de nos ressources propres. Qu’en ce jour, ô Dieu, Tu me trouves, par Ta grâce, disposé à Te laisser toute liberté d’action dans ma vie ! Sachons-le : nous ne sommes jamais dans de meilleures mains que dans celles de Dieu !

Au-delà de l’attitude présente du peuple de Dieu, Esaïe le certifie : il y a dans le dessein de Dieu et sous l’égide de Sa grâce, un avenir pour Israël. Non, Israël n’est pas appelé à disparaître. Malgré son attitude présente, viendra le temps où, réconcilié avec son Dieu et conduit par Son Messie, Israël jouira pleinement de son statut de peuple de Dieu et des privilèges qui lui sont associés. A ce sujet, Esaïe est précis : ce temps heureux pour lui ne sera qu’au jour de la manifestation visible de Christ, au jour où, posant le pied sur le Mont des Oliviers, se manifestera sa parousie. Israël vivra alors à ce moment une relation avec Dieu marquée par une proximité et une rapidité d’exaucement de ses prières et de ses besoins dans la grâce extraordinaires. La connaissance que chacun du peuple aura de son Dieu sera telle qu’il sera impossible pour quiconque de s’égarer. Il se produira alors, à la lumière de cette relation bienheureuse, un phénomène déjà visible dans la vie de ceux qui, ici-bas par la foi, en jouissent : Israël qui, dans ses ténèbres et son éloignement, s’était attaché à des idoles, en aura désormais un dégoût profond. Esaïe le souligne bien ici : ce n’est pas par la puissance de la loi que le pécheur en vient à rejeter les idoles qu’il chérissait, mais par celle de l’amour et de la connaissance de Dieu. Aussi une chose est certaine : chaque fois que nous nous complaisons dans ce qui plaît à la chair, nous témoignons par là que notre cœur, quelque part, est coupé de Dieu et privé des bienfaits de Sa connaissance ! Que le Seigneur me donne de trouver en Lui seul toute la joie, le bonheur et la satisfaction dont mon coeur a besoin : Lui seul est la source d’eau vive !

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