samedi 6 décembre 2008

Esaïe 9,1 à 6


Texte biblique

Mais les ténèbres ne régneront pas toujours Sur la terre où il y a maintenant des angoisses : Si les temps passés ont couvert d’opprobre Le pays de Zabulon et le pays de Nephthali, Les temps à venir couvriront de gloire La contrée voisine de la mer, au delà du Jourdain, Le territoire des Gentils. Le peuple qui marchait dans les ténèbres Voit une grande lumière ; Sur ceux qui habitaient le pays de l’ombre de la mort Une lumière resplendit. Tu rends le peuple nombreux, Tu lui accordes de grandes joies ; Il se réjouit devant toi, comme on se réjouit à la moisson, Comme on pousse des cris d’allégresse au partage du butin. Car le joug qui pesait sur lui, Le bâton qui frappait son dos, La verge de celui qui l’opprimait, Tu les brises, comme à la journée de Madian. Car toute chaussure qu’on porte dans la mêlée, Et tout vêtement guerrier roulé dans le sang, Seront livrés aux flammes, Pour être dévorés par le feu. Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, Et la domination reposera sur son épaule ; On l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix.

Réflexion

Perspective d’espérance :

V 23 : Note d’espoir ! Après les annonces désespérantes qui concluent la vision qu’a Esaïe de l’avenir de son peuple, c’est sur une note d’espoir que s’ouvre ce nouveau chapitre. Cette note d’espoir n’est en rien liée à l’esquisse d’un changement d’attitude ou d’un revirement en profondeur des choix ou des attitudes du peuple de Dieu à Son égard. Regardant l’homme, Esaïe ne voit rien qui puisse lui donner des raisons d’être autre chose que pessimiste.

Dans la pente fatale et désespérante qui le mène vers les ténèbres de son jugement, le salut ne vient pas de l’homme, mais du " mais " de Dieu. Le témoignage d’Esaïe à ce sujet est clair. Sans le " mais " de Dieu, produit de Son initiative et de Son intervention, il n’y a ni pour le peuple de Dieu, ni pour le monde autre destin possible que les ténèbres de la perdition. Toute l’histoire du monde au bout du compte en rendra témoignage. Seul ce qui sera le fruit de l’action de Dieu, de Son initiative sera la cause de salut du monde. C’est de Lui seul, de Sa grâce, manifestée dans le don de Son Fils au monde que procède le salut du monde. Lui seul est source d’espérance, de revirement, de rétablissement et d’avenir pour chacun comme pour tous !

Ce " mais " de Dieu qui porte un coup d’arrêt brutal et radical dans le descriptif du processus qui menait Juda sur la pente inéluctable de sa perdition ne se manifeste pas par un acte autoritaire. Il est, dit clairement Esaïe, la conséquence directe de la venue d’un enfant, un fils. Sous une apparence humaine tout à fait ordinaire, banale, se manifeste en Lui, s’incarne l’œuvre de salut de Dieu. Lui seul, montre Esaïe, a le pouvoir d’infléchir le cours inéluctable de l’histoire vers sa perte. Lui seul a le pouvoir, telle une digue ou un mur, de porter le coup d’arrêt salutaire au glissement fatal des hommes et des peuples vers leurs fins logiques. Lui seul est dit encore Esaïe pour reprendre une autre métaphore, source de lumière au sein des ténèbres, espoir de ciel bleu au milieu même de l’orage.

Le descriptif et la portée de l’œuvre du Messie nous sont donnés ici sans ambiguïté. Partant du territoire d’Israël, Son œuvre s’étendra vers les nations : 8,23. Il est la lumière, non seulement d’Israël, mais du monde, à la fois Restaurateur, Libérateur, Seigneur et Empereur du monde : 9,1-2.3-4.6. Il est pour Israël la seule source et garantie de paix perpétuelle : v 6.

Rappelons-nous en : notre seule source de salut et d’espoir, quelles que soient les situations dans lesquelles nous sommes, se trouvent dans les " mais " de Dieu : Ephés 2,4 à 6 ; Genèse 6,8.18 ; 15,14 ; 31,24.29 ; 48,21 ; 50,24 ; Exode 8,22 ; 1 Sam 23,14 ; Ps 49,15 ; 66,19 ; Rom 5,8

Aucun commentaire: