Texte biblique
Le peuple ne revient pas à celui qui le frappe, Et il ne cherche pas l’Eternel des armées. Aussi l’Eternel arrachera d’Israël la tête et la queue, La branche de palmier et le roseau, En un seul jour. L’ancien et le magistrat, c’est la tête, Et le prophète qui enseigne le mensonge, c’est la queue. Ceux qui conduisent ce peuple l’égarent, Et ceux qui se laissent conduire se perdent. C’est pourquoi le Seigneur ne saurait se réjouir de leurs jeunes hommes, Ni avoir pitié de leurs orphelins et de leurs veuves ; Car tous sont des impies et des méchants, Et toutes les bouches profèrent des infamies. Malgré tout cela, sa colère ne s’apaise point, Et sa main est encore étendue.
Réflexion
2ème annonce :
La 2ème annonce part du constat affligeant que fait Dieu (et Esaïe) de l’inanité des châtiments dont le peuple est l’objet. Ce constat fait par le Seigneur et le prophète est, à y réfléchir, une double cause de tristesse : tristesse dans le fait que le Seigneur soit contraint d’user de tels moyens pour corriger Son peuple et l’amener à s’attacher à Lui ; tristesse de voir que, malgré le prix qu’un tel traitement Lui coûte, il ne produise pas dans le cœur de Son peuple l’effet espéré. Car, croyons-le bien, le premier qui souffre et est affligé des mesures douloureuses qu’Il doit prendre pour ramener le cœur de Son peuple à Lui, c’est Dieu. Ce n’est jamais avec plaisir que Dieu corrige, châtie, afflige : Lam 3,33. C’est par contre toujours poussé par l’amour et la nécessité qu’Il le fait, Dieu ne pouvant se résoudre sans agir à voir Son peuple se détacher et s’éloigner de Lui.
Le constat de l’inefficacité des premiers châtiments fait, Dieu annonce quelle est la prochaine mesure que, dans Sa colère, Il va prendre contre Son peuple. Ciblant ceux qui, à Ses yeux, sont les premiers responsables de la situation et de l’attitude du peuple, Dieu annonce que le prochain châtiment va viser à ôter d’Israël ceux qui en sont la tête (l’ancien et le noble : les décideurs politiques) et la queue (les faux prophètes qui les orientent sur le plan de leur décision).
Si ceux qui dirigent et orientent la conduite du peuple sont les premiers responsables de l’état moral et spirituel de la nation, Dieu ne considère pas pour autant que ceux qui se laissent diriger sont excusables. En connaissance de cause, Dieu évalue que, bien qu’égaré par ceux qui le dirigent, le peuple a les moyens de faire un choix différent. Il a dans son bagage culturel et son héritage suffisamment d’éléments pour comprendre qu’il y a une autre voie possible, une alternative spirituelle à sa portée. Sans quoi le constat qui justifie la décision de la nouvelle mesure prise par Dieu serait sans fondement. Personne n’est jamais aux yeux de Dieu complètement une victime. Il y a toujours dans nos vies, à l’égard de Dieu, une marge de liberté dans laquelle s’exerce pleinement notre responsabilité (cela d’autant plus si nous avons baignés dans une atmosphère spirituelle de connaissance de Dieu).
Que le Seigneur me rappelle que plus j’ai reçu, connu, entendu, plus je suis responsable dans ma vie des choix que je fais. Qu’Il m’accorde aujourd’hui encore d’être pleinement au bénéfice de la grâce dont Jésus-Christ a été le porteur pour nous !
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