Texte biblique
les, faites silence pour m’écouter ! Que les peuples raniment leur force, Qu’ils avancent, et qu’ils parlent ! Approchons pour plaider ensemble. Qui a suscité de l’orient Celui que le salut appelle à sa suite ? Qui lui a livré les nations et assujetti des rois ? Qui a réduit leur glaive en poussière, Et leur arc en un chaume qui s’envole ? Il s’est mis à leur poursuite, il a parcouru avec bonheur Un chemin que son pied n’avait jamais foulé. Qui a fait et exécuté ces choses ? C’est celui qui a appelé les générations dès le commencement, Moi, l’Eternel, le premier Et le même jusqu’aux derniers âges. Les îles le voient, et sont dans la crainte, Les extrémités de la terre tremblent : Ils s’approchent, ils viennent. Ils s’aident l’un l’autre, Et chacun dit à son frère : Courage ! Le sculpteur encourage le fondeur ; Celui qui polit au marteau encourage celui qui frappe sur l’enclume ; Il dit de la soudure : Elle est bonne ! Et il fixe l’idole avec des clous, pour qu’elle ne branle pas.
Réflexion
Un conquérant arrive : réactions
Alors que le chapitre 40 nous rappelait qui est Dieu, évoquant à la fois Sa sagesse, Sa grandeur, Sa toute-puissance et Sa souveraineté, le chapitre 41 nous introduit, avec l’annonce faite aux îles et aux peuples de la venue d’un conquérant qui sera, en quelque sorte, le bras armé de la colère et de la justice de Dieu, dans l’application directe de l’exercice de ces qualités qui sont la possession unique de Dieu. Si l’histoire du monde est faite de conquêtes, d’empires qui se lèvent et qui disparaissent sous l’impulsion de conquérants assimilés par les historiens à des génies ou des héros, Esaïe nous rappelle ici que, derrière les hommes qui font l’histoire, il y a le Dieu de l’Histoire. Dieu, rappelle ici Esaïe, est et sera toujours le Dieu de l’avant, le Dieu des origines, le Dieu qui décide, met en route, appelle, convoque, suscite pour que ce qui n’existait pas encore, soit. Rien de ce qui se produit n’échappe donc à Dieu ; rien ne peut sortir hors de Son champ de contrôle ; rien n’échappe à Sa souveraineté ; tout, au contraire, finit par concourir à l’accomplissement de Sa volonté et l’exécution de Ses desseins en accord avec Sa justice !
Au-delà du rapport que cela a avec Dieu, Esaïe montre aussi que ce qui se produit dans le monde est un révélateur particulièrement juste de ce qui, sur le plan spirituel, constitue la foi des peuples. Deux réactions nous sont ici décrites à l’annonce de l’arrivée du conquérant suscité par le Seigneur pour être le bras armé de Sa justice :
1ère réaction : celle des idolâtres : v 6 et 7.
N’ayant finalement que leurs propres forces pour appui, les idoles n’étant que de la matière morte, c’est par ce qu’on appelle aujourd’hui la méthode Coué, celle de l’auto persuasion, que les idolâtres se stimulent mutuellement et s’encouragent pour trouver la force de faire face à ce qui vient. Quelles que soient ses prétentions, l’incroyant n’a d’autre ressource que lui-même ou la force conjuguée d’un groupe pour faire face aux événements. Il n’en est pas de même pour le peuple de Dieu. Et les versets qui suivent, introduits par un mais, expriment ce qu’est le message de Dieu pour Son peuple en pareille circonstance, effrayante à vue humaine !
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