samedi 1 août 2009

Esaïe 59,1 à 8

Texte biblique


Non, la main de l’Eternel n’est pas trop courte pour sauver, Ni son oreille trop dure pour entendre. Mais ce sont vos crimes qui mettent une séparation Entre vous et votre Dieu ; Ce sont vos péchés qui vous cachent sa face Et l’empêchent de vous écouter. Car vos mains sont souillées de sang, Et vos doigts de crimes ; Vos lèvres profèrent le mensonge, Votre langue fait entendre l’iniquité. Nul ne se plaint avec justice, Nul ne plaide avec droiture ; Ils s’appuient sur des choses vaines et disent des faussetés, Ils conçoivent le mal et enfantent le crime. Ils couvent des œufs de basilic, Et ils tissent des toiles d’araignée. Celui qui mange de leurs œufs meurt ; Et, si l’on en brise un, il sort une vipère. Leurs toiles ne servent point à faire un vêtement, Et ils ne peuvent se couvrir de leur ouvrage ; Leurs œuvres sont des œuvres d’iniquité, Et les actes de violence sont dans leurs mains. Leurs pieds courent au mal, Et ils ont hâte de répandre le sang innocent ; Leurs pensées sont des pensées d’iniquité, Le ravage et la ruine sont sur leur route. Ils ne connaissent pas le chemin de la paix, Et il n'y a point de justice dans leurs voies ; Ils prennent des sentiers détournés : Quiconque y marche ne connaît point la paix. –


Réflexion


Causes de l’impuissance de Dieu à sauver Son peuple

Suite au renouvellement des promesses par lesquelles Il s’engage à bénir Son peuple si celui-ci met au centre de sa vie la pratique d’une piété conforme à Ses désirs, l’Eternel met ici le doigt sur ce qui est la cause actuelle de Son impuissance apparente pour le sauver. Jamais, rappelle ici l’Eternel, ce qui arrive à Son peuple en terme de malheurs, de défaites, de chutes ou d’asservissement à des puissances étrangères n’est et ne saurait être dû à l’impuissance de Dieu. L’acte de naissance de la nation, libérée d’Egypte à bras étendu et par de grands jugements : Exode 6,6 en est le puissant témoignage. Si ce n’est en Dieu que se trouve la cause du malheur et de la situation d’échec dans laquelle se trouve le peuple de Dieu, c’est donc en lui seul qu’il doit la chercher.


S’il y a plusieurs façons de voir l’homme, nul doute que la plus objective, la plus conforme à la réalité vient du regard que Dieu en a. Aussi, au-delà de ce qui est apparent et de l’opinion que chacun pouvait avoir de lui-même, l’Eternel dresse ici le portrait de ce que, du haut du ciel, Il voit dans Son peuple, portrait qui, s’il concerne ici d’abord Israël et Juda, sera repris des siècles plus tard par l’apôtre Paul pour être appliqué à la condition de tout homme dans le monde : Rom 3,9 à 18.

Comme il en a été pour le premier jour où la relation entre Dieu et l’homme fut rompue, c’est encore, dit l’Eternel, le péché, vécu, pratiqué, entretenu dans le cœur des gens de Son peuple, qui est et reste l’obstacle premier et principal à l’action salvatrice de Dieu en sa faveur. Il serait donc tout à fait faux, comme cela a déjà été fait, d’intenter à Dieu un procès de non assistance à peuple en danger, ou, comme cela l’est sans doute ici, de L’accuser d’insensibilité au cri de la souffrance. La 1ère raison de l’inaction de Dieu se trouve non en Lui, mais en nous, dans nos cœurs, nos vies, nos membres tous contaminés par la folie du péché. Faisant écho à la vision qu’Il donne de la situation de Son peuple au début du livre : Esaïe 1,4 à 16, l’Eternel montre ici de nouveau que, quel que soit l’endroit qu’il regarde en l’homme, aucun n’est exempt de la lèpre que constitue la présence du péché en lui : les mains sont souillées par le sang, les doigts sont pleins de la trace des fautes commises, des lèvres et de la bouche sort le mensonge, les pieds courent au mal, les pensées sont toutes malfaisantes… Aussi tout ce qui est fait, pratiqué, enfanté porte la marque vilaine du serpent, de la souffrance, de la guerre et du malheur.

Que Dieu voit-il aujourd’hui, du haut de Son ciel, en voyant Son peuple, ma vie ? Que Dieu me donne chaque jour de grandir à l’ombre de la crainte de Son nom et de la dévotion à Sa Personne !
 

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