vendredi 7 août 2009

Esaïe 62


Texte biblique

Pour l’amour de Sion je ne me tairai point, Pour l’amour de Jérusalem je ne prendrai point de repos, Jusqu’à ce que son salut paraisse, comme l’aurore, Et sa délivrance, comme un flambeau qui s’allume. Alors les nations verront ton salut, Et tous les rois ta gloire ; Et l’on t’appellera d’un nom nouveau, Que la bouche de l’Eternel déterminera. Tu seras une couronne éclatante dans la main de l’Eternel, Un turban royal dans la main de ton Dieu. On ne te nommera plus délaissée, On ne nommera plus ta terre désolation ; Mais on t’appellera mon plaisir en elle, Et l’on appellera ta terre épouse ; Car l’Eternel met son plaisir en toi, Et ta terre aura un époux. Comme un jeune homme s’unit à une vierge, Ainsi tes fils s’uniront à toi ; Et comme la fiancée fait la joie de son fiancé, Ainsi tu feras la joie de ton Dieu. Sur tes murs, Jérusalem, j’ai placé des gardes ; Ils ne se tairont ni jour ni nuit. Vous qui la rappelez au souvenir de l’Eternel, Point de repos pour vous ! Et ne lui laissez aucun relâche, Jusqu’à ce qu’il rétablisse Jérusalem Et la rende glorieuse sur la terre. L’Eternel l’a juré par sa droite et par son bras puissant : Je ne donnerai plus ton blé pour nourriture à tes ennemis, Et les fils de l’étranger ne boiront plus ton vin, Produit de tes labeurs ; Mais ceux qui auront amassé le blé le mangeront Et loueront l’Eternel, Et ceux qui auront récolté le vin le boiront, Dans les parvis de mon sanctuaire. Franchissez, franchissez les portes ! Préparez un chemin pour le peuple ! Frayez, frayez la route, ôtez les pierres ! Elevez une bannière vers les peuples ! Voici ce que l’Eternel proclame aux extrémités de la terre : Dites à la fille de Sion : Voici, ton sauveur arrive ; Voici, le salaire est avec lui, Et les rétributions le précèdent. On les appellera peuple saint, rachetés de l’Eternel ; Et toi, on t’appellera recherchée, ville non délaissée.

Réflexion

Le bonheur futur de Jérusalem : objet de l’enthousiasme du prophète

Subjugué par la vision de Jérusalem à l’heure de sa gloire et de son rayonnement maximal sur le monde, Esaïe ne peut contenir l’enthousiasme qui le saisit. Pour qui aime la ville de Dieu et connaît toutes les déconvenues qu’au cours des siècles elle a connu, la joie, l’enthousiasme dont témoigne le prophète ne peuvent être que partagés. Car s’il y a bien une ville sur laquelle, au cours de l’histoire, on ne parierait pas pour l’avenir comme capitale du monde, c’est bien Jérusalem, à la fois délaissée par Dieu à cause du péché de son peuple, et dévastée par ses ennemis. Mais Dieu le promet ici : Jérusalem rétablie, ce temps est désormais fini. Destinée dès l’origine à être la ville du grand Roi, le lieu à partir duquel Sa lumière rayonnera sur le monde, Jérusalem, née en quelque sorte de nouveau, accomplira sa vocation. Car, quoi que l’homme fasse pour faire obstacle et différer le plan de Dieu, il est impossible qu’à terme celui-ci ne se réalise pas !

Quels sont les changement durables qui s’opéreront pour Jérusalem en ce temps ? Esaïe en discerne plusieurs :

Bien que s’appelant toujours Jérusalem, un nom nouveau traduisant ce que, à cause du Seigneur, elle est pour le monde, lui sera donnée. Jérusalem ne sera plus ce qu’elle est aujourd’hui : une source de conflit, une pierre pesante et d’achoppement pour les peuples : Zach 12,3. Elle sera reconnue par tous comme la Ville dans laquelle il a plu à Dieu, au travers de Son Oint, d’habiter. Couronne splendide, turban royal, perle du monde ou encore l’Epousée ou plaisir de Dieu : tels pourraient être les noms sous lesquels, partout dans le monde, on la désigne !

Contrairement à ce qui s’est produit à multiples reprises dans le passé, le peuple de Dieu, dit Esaïe, ne travaillera plus et ne se fatiguera plus pour les autres. Ceux qui sèmeront leur blé dans le pays, le récolteront aussi et le mangeront. Le temps de l’oppression sera pour toujours fini et Jérusalem pourra être ce que son nom dit qu’elle est : la ville de la paix.

Face à cette perspective, Esaïe toujours subjugué communique à son peuple deux appels qui, à son goût, devraient traduire en eux les aspirations que suscite la vision :

1er appel : v 6 et 7 : l’appel à la prière. La vision étant certaine, le peuple de Dieu devrait prier avec insistance jusqu’à ce qu’elle s’accomplisse. Se faisant, Esaïe nous indique de manière claire ce qui est à la source de la prière persévérante : non pas une insistance pour obtenir ce que nous voulons, mais le désir passionné de voir ce que Dieu a dit qu’Il ferait se réaliser.

2ème appel : v 10 à 12 : la proclamation au peuple de Dieu dispersé dans le monde entier de la bonne nouvelle de son rachat. La captivité est finie, le peuple de Dieu peux rentrer à la maison. Cette proclamation est aussi celle dont Jésus, notre Seigneur, a chargé les Siens avant Son départ !

Quelle que soit la vision que Dieu nous donne de ce qu’Il va faire dans l’avenir, celle-ci ne peut et ne doit jamais nous laisser les bras ballants. Nous sommes ouvriers avec Dieu et, si c’est Lui seul qui a le pouvoir d’accomplir ce qu’Il a en vue, Il désire nous associer à ce qu’Il projette de faire. Que Dieu nous donne jusqu’au bout d’être actif dans le champ de Dieu !

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